La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exprimé aujourd’hui son indignation suite à la mort en prison de Bibi Ngota, directeur de publication de l’hebdomadaire Cameroun Express, survenue dans la nuit de mercredi à jeudi à la prison centrale Kondengui de Yaoundé, la capitale du Cameroun, où il était en détention préventive depuis bientôt deux mois.
« Les faits sont suffisamment graves pour être passés sous silence, car depuis le début de l’année, on assiste à une volonté manifeste du régime camerounais de museler la presse libre et indépendante et la mort de Bibi Ngota constitue une goutte de trop », a déclaré Gabriel Baglo , Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Pour avoir voulu travailler avec professionnalisme, notre collègue avait été arrêté sans même avoir publié une information. Cela est inacceptable » , a-t-il ajouté.
Le 05 février 2010, alors qu’ils étaient en train de recouper leurs informations sur une affaire de corruption impliquant de hauts responsables de l’Etat dont principalement le Secrétaire général de la Présidence et le Directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) à propos d’une présumée commission versée pour l’achat d’un bateau de plaisance, Bibi Ngota, Serge Sabouang et Robert Mintya, respectivement directeurs de publication de l’hebdomadaire Cameroun Express et des bimensuels La Nation et Le Devoir, et Simon Hervé Nko’o, reporter à l’hebdomadaire Bebela, furent arrêtés et gardés au secret pendant près de deux semaines.
A la sortie de cette « garde à vue », ils présentaient de sérieuses traces de torture avec la plante des pieds brûlées au chalumeau et des traces de tabassage au fer à béton, selon certains informations de la presse. Les prévenus auraient été également contraints à de longues nuits d’interrogatoires et subi des sévices par simulacres de noyade.
Le 13 mars 2010 , suite à une lettre envoyée au procureur de la république par le Secrétaire général à la Présidence de la république Laurent Esso, Bibi Ngota, Serge Sabouang et Robert Mintya sont arrêtés à nouveau, alors que Simon Hervé Nko’o disparaissait de la circulation jusqu’à ce jour.
Bibi Ngota souffrait d’une hernie et était hypertendu. En dépit de son état jugé préoccupant, la demande déposée par sa famille lundi dernier pour son transfert à l’hôpital a été rejetée. Tout soin lui a été refusé par les autorités pénitentiaires.
Le SNJC exige une enquête judiciaire pour établir les responsabilités des mauvais traitements que Bibi Ngota et les 3 autres journalistes en prison auraient subi pendant leur détention au secret dans les cellules de la DGRE et appelle à la mobilisation unitaire des journalistes en vue de mettre fin à l’arbitraire contre les journalistes et les médias au Cameroun.
La FIJ appelle les autorités camerounaises à ouvrir sans délai, une enquête objective pour faire toute la lumière sur le décès nébuleux de ce collègue et insiste davantage pour le respect des droits de la personne en détention. Elle exhorte en outre ces derniers à dépénaliser rapidement les délits de presse pour permettre aux journalistes d’exercer librement et en toute sécurité leur profession dans ce pays.
« Les faits sont suffisamment graves pour être passés sous silence, car depuis le début de l’année, on assiste à une volonté manifeste du régime camerounais de museler la presse libre et indépendante et la mort de Bibi Ngota constitue une goutte de trop », a déclaré Gabriel Baglo , Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Pour avoir voulu travailler avec professionnalisme, notre collègue avait été arrêté sans même avoir publié une information. Cela est inacceptable » , a-t-il ajouté.
Le 05 février 2010, alors qu’ils étaient en train de recouper leurs informations sur une affaire de corruption impliquant de hauts responsables de l’Etat dont principalement le Secrétaire général de la Présidence et le Directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) à propos d’une présumée commission versée pour l’achat d’un bateau de plaisance, Bibi Ngota, Serge Sabouang et Robert Mintya, respectivement directeurs de publication de l’hebdomadaire Cameroun Express et des bimensuels La Nation et Le Devoir, et Simon Hervé Nko’o, reporter à l’hebdomadaire Bebela, furent arrêtés et gardés au secret pendant près de deux semaines.
A la sortie de cette « garde à vue », ils présentaient de sérieuses traces de torture avec la plante des pieds brûlées au chalumeau et des traces de tabassage au fer à béton, selon certains informations de la presse. Les prévenus auraient été également contraints à de longues nuits d’interrogatoires et subi des sévices par simulacres de noyade.
Le 13 mars 2010 , suite à une lettre envoyée au procureur de la république par le Secrétaire général à la Présidence de la république Laurent Esso, Bibi Ngota, Serge Sabouang et Robert Mintya sont arrêtés à nouveau, alors que Simon Hervé Nko’o disparaissait de la circulation jusqu’à ce jour.
Bibi Ngota souffrait d’une hernie et était hypertendu. En dépit de son état jugé préoccupant, la demande déposée par sa famille lundi dernier pour son transfert à l’hôpital a été rejetée. Tout soin lui a été refusé par les autorités pénitentiaires.
Le SNJC exige une enquête judiciaire pour établir les responsabilités des mauvais traitements que Bibi Ngota et les 3 autres journalistes en prison auraient subi pendant leur détention au secret dans les cellules de la DGRE et appelle à la mobilisation unitaire des journalistes en vue de mettre fin à l’arbitraire contre les journalistes et les médias au Cameroun.
La FIJ appelle les autorités camerounaises à ouvrir sans délai, une enquête objective pour faire toute la lumière sur le décès nébuleux de ce collègue et insiste davantage pour le respect des droits de la personne en détention. Elle exhorte en outre ces derniers à dépénaliser rapidement les délits de presse pour permettre aux journalistes d’exercer librement et en toute sécurité leur profession dans ce pays.
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