« Nous saluons cette décision du tribunal et estimons qu'en la matière, le droit a été dit conformément à la législation en vigueur comme l'ont toujours défendu les avocats de la défense qui avaient soulevé une exception, dans le cadre de l'article 61 du droit de la presse au Mali, pour absence de citation », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ). « Nous témoignons notre solidarité indéfectible à notre collègue et attirons l'attention de l'Etat malien sur sa sécurité», a-t-il déclaré.
Boucary Daou, directeur de publication du quotidien malien « le Républicain » a été arrêté le 6 mars dernier par la Sécurité d'Etat à cause de la manchette de l'édition du même jour qui publiait une lettre ouverte de soldats maliens combattant contre des islamistes armés dans le nord du pays. La lettre ouverte dénonçait les avantages accordés au capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien putschiste, investit président du « Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité » depuis le 13 février 2013 et qui serait payé à hauteur de 6000 euros par mois. Daou a été inculpé le 18 mars dernier pour diffusion de fausses nouvelles et incitation à la désobéissance au Mali.
Il a bénéficié d'une liberté provisoire le 2 avril dernier, son procès étant prévu le 16 avril jour où ses avocats avaient demandé l'abandon des poursuites, en soulevant des vices de procédure et une exception pour absence de citation à comparaître.
Ce 30 avril la FIJ a salué un dénouement heureux pour le journaliste qui avait à ses côtés les membres du comité de crise mis en place par les journalistes du Mali, de nombreux journalistes et une délégation de la Fédération Internationale des Journalistes venus lui apporter la solidarité internationale. «Nous saluons la mobilisation des collègues du Mali, de l'Afrique et de l'ensemble des défenseurs des droits de l'homme pour la libéralisation totale de Daou », a encore ajouté Baglo.
La FIJ avait salué l'opération "journées presse morte" , suivie d'un boycottage des activités du gouvernement par les journalistes du Mali.
Source: FIJ
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