Comment bâtir une force de réaction rapide, capable d’intervenir au Mali ou en Centrafrique à la place de l’armée française ? Depuis un an, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazama Dlamini-Zuma, travaille sur un nouveau concept, la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises, la Caric, basée sur un principe simple : le volontariat. Une dizaine d’Etat africains, dont l’Afrique du Sud, le pays de Nkosazama Dlamini-Zuma, accepteraient de former l’ossature de cette force continentale.
Quel est le problème ?
Le problème, c’est que tout le monde n’est pas d’accord. Est-ce à cause de l’éternelle rivalité entre le Nigeria et l’Afrique du Sud ? C’est en Afrique de l’ouest que le projet de Nkosazama Dlamini-Zuma rencontre le plus de résistance. A Abuja comme à Abidjan, on se méfie de cette future force d’inspiration sud-africaine. On lui préfère un dispositif sous-régional, une force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) par exemple.
Un dossier qui divise
Lundi matin à Malabo, dans son discours devant tous les ministres africains des Affaires étrangères, en prélude au 23e sommet de l’Union africaine, Nkosazama Dlamini-Zuma a évoqué les graves crises en Centrafrique et au Soudan du Sud, mais pas un mot sur son projet Caric de réponse immédiate aux crises. Est-ce juste un oubli ? Ne serait-ce pas plutôt le signe d’un certain embarras sur un dossier qui divise ? Réponse le jeudi 26 juin lors du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine.
Source : Rfi.fr