Signe de la détermination des pays concernés, la future Force multinationale mixte comptera 8 700 hommes, c'est-à-dire 1 200 de plus que le schéma proposé au départ. Le Nigeria et le Tchad devraient apporter chacun entre 3 200 et 3 500 hommes, tandis le Cameroun et le Niger y mettront 750 soldats chacun. La contribution du Bénin n’a pas été précisée.
Cette force aura une zone opérationnelle qui recouvre les pays du bassin du Lac Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, et, chose importante, selon une indiscrétion, les soldats de la force pourront se déplacer sur tout ce territoire sans requérir d’autorisation, ce qui règle en partie l’épineuse question du droit de poursuite qui ne s’exerce pas actuellement entre le Cameroun et le Nigeria.
Après approbation par l’UA et obtention d’un mandat onusien, la force sera opérationnelle. Les experts tablent sur une mise en route dès le mois de mars. La question du financement n’est pas encore réglée. Le budget reste à établir. Les partenaires financiers internationaux seront appelés à y contribuer.
Enfin, le QG sera basé à Ndjamena, et le principe d’un commandement tournant a été retenu. En plus de cette force, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Ni geria conservent toute liberté de continuer à recourir à leurs forces armées, mais cette fois dans le cadre de leurs frontières.