Florence Cassez a quitté la prison de Tepepan dans la nuit de mercredi à jeudi pour l'aéroport.
Accompagnée de son père, elle est sortie du pénitencier en jeans et gilet pare-balle, rapporte notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe, pour s’engouffrer dans une voiture qui l'a emmenée à l’aéroport ou l’attendaient des fonctionnaires du service de l'immigration, chargés de faciliter la régularisation de ses papiers et lui permettre de partir.
Elle pouvait alors monter dans un avion d’Air France. Moins de sept heures s’étaient écoulées entre la décision de la Cour et son envol qui lui permettait de quitter le territoire mexicain. Probablement avec un soulagement chargé d’émotion.
La Cour suprême du Mexique avait décidé ce mercredi 23 janvier la libération immédiate de la Française en raison de la violation de ses droits fondamentaux dans la procédure ayant conduit à sa condamnation à soixante ans de prison pour enlèvements.
Trois juges sur cinq de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur de la libération immédiate de Florence Cassez, emprisonnée depuis plus de sept ans.
Dans un communiqué, François Hollande a salué la décision de la Cour suprême mexicaine parlant de la fin d'une « période particulièrement douloureuse ».
En marge d'un déplacement à Grenoble, le chef de l'Etat a déclaré : « Je veux saluer toutes celles et tous ceux qui ont lutté à leur niveau. Je veux lui dire qu'elle sera accueillie ici avec tout le soutien nécessaire. Et enfin j'ai également une reconnaissance envers la justice mexicaine, qui a fait prévaloir le droit ».
L'avocat de la Française, Franck Berton était aussi très ému à l'annonce de la décision de la Cour suprême.
Florence Cassez avait été arrêtée en décembre 2005 en compagnie de son ami de l'époque, le Mexicain Israel Vallarta, accusé de commander un gang responsable d'enlèvements, dans une ferme des environs de la capitale.
En 2008, elle avait été condamnée à la prison au terme d'un procès à huis clos et sans jurés, comme c'est souvent le cas au Mexique. Ses avocats affirmaient que les droits de la Française n'avaient pas été respectés avant sa mise en accusation. Elle a toujours clamé son innocence.
Une demande de remise en liberté rejetée en mars 2012
La Cour suprême mexicaine a rejeté le 21 mars 2012 une demande de remise en liberté immédiate. Son pourvoi en cassation avait été rejeté en février 2011.
L'affaire Cassez a tendu les relations entre Paris et Mexico. L'année du Mexique en France, qui était prévue en 2011 et que Nicolas Sarkozy, alors président, souhaitait dédier à Florence Cassez, a été annulée.
Recevant en octobre dernier le nouveau président mexicain Enrique Peña Nieto, son successeur à l'Elysée, François Hollande, avait déclaré faire « confiance à la Cour suprême pour en terminer avec cette situation que nous jugeons douloureuse mais qui est entre les seules mains de la justice mexicaine ».
Accompagnée de son père, elle est sortie du pénitencier en jeans et gilet pare-balle, rapporte notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe, pour s’engouffrer dans une voiture qui l'a emmenée à l’aéroport ou l’attendaient des fonctionnaires du service de l'immigration, chargés de faciliter la régularisation de ses papiers et lui permettre de partir.
Elle pouvait alors monter dans un avion d’Air France. Moins de sept heures s’étaient écoulées entre la décision de la Cour et son envol qui lui permettait de quitter le territoire mexicain. Probablement avec un soulagement chargé d’émotion.
La Cour suprême du Mexique avait décidé ce mercredi 23 janvier la libération immédiate de la Française en raison de la violation de ses droits fondamentaux dans la procédure ayant conduit à sa condamnation à soixante ans de prison pour enlèvements.
Trois juges sur cinq de la première chambre de la Cour suprême ont voté en faveur de la libération immédiate de Florence Cassez, emprisonnée depuis plus de sept ans.
Dans un communiqué, François Hollande a salué la décision de la Cour suprême mexicaine parlant de la fin d'une « période particulièrement douloureuse ».
En marge d'un déplacement à Grenoble, le chef de l'Etat a déclaré : « Je veux saluer toutes celles et tous ceux qui ont lutté à leur niveau. Je veux lui dire qu'elle sera accueillie ici avec tout le soutien nécessaire. Et enfin j'ai également une reconnaissance envers la justice mexicaine, qui a fait prévaloir le droit ».
L'avocat de la Française, Franck Berton était aussi très ému à l'annonce de la décision de la Cour suprême.
Florence Cassez avait été arrêtée en décembre 2005 en compagnie de son ami de l'époque, le Mexicain Israel Vallarta, accusé de commander un gang responsable d'enlèvements, dans une ferme des environs de la capitale.
En 2008, elle avait été condamnée à la prison au terme d'un procès à huis clos et sans jurés, comme c'est souvent le cas au Mexique. Ses avocats affirmaient que les droits de la Française n'avaient pas été respectés avant sa mise en accusation. Elle a toujours clamé son innocence.
Une demande de remise en liberté rejetée en mars 2012
La Cour suprême mexicaine a rejeté le 21 mars 2012 une demande de remise en liberté immédiate. Son pourvoi en cassation avait été rejeté en février 2011.
L'affaire Cassez a tendu les relations entre Paris et Mexico. L'année du Mexique en France, qui était prévue en 2011 et que Nicolas Sarkozy, alors président, souhaitait dédier à Florence Cassez, a été annulée.
Recevant en octobre dernier le nouveau président mexicain Enrique Peña Nieto, son successeur à l'Elysée, François Hollande, avait déclaré faire « confiance à la Cour suprême pour en terminer avec cette situation que nous jugeons douloureuse mais qui est entre les seules mains de la justice mexicaine ».
UN PRÉCÉDENT QUI FERA JURISPRUDENCE
De toute évidence, la décision de la Cour Suprême va créer un précédent qui fera jurisprudence. Les juges ont en effet fondé leur résolution sur les irrégularités de procédure et les graves violations aux droits fondamentaux de Florence Cassez, principalement la présomption d’innocence, le droit à un procès juste et équitable et l’assistance consulaire.
Ce précédent devrait donc permettre d’éviter que la violation des droits de l’homme de la part des autorités ait pour conséquence de fabriquer des coupables et mettre des innocents en prison. Car selon le juge Zaldivar, celui-là même qui a exigé la libération immédiate de Florence Cassez, il n’y a aucune justification à la violation des droits fondamentaux, de quelle que personne que ce soit, victime ou accusé.
Cette sentence de la Cour devrait donc permettre de corriger les disfonctionnements de la justice mexicaine et contribuer à modifier l’attitude des autorités mexicaines, qu’il s’agisse de la police ou des agents du ministère public. Quant à savoir si les principaux responsables des abus commis contre Florence Cassez seront poursuivis, c’est une autre histoire où pourrait bien prévaloir … l’impunité.
De toute évidence, la décision de la Cour Suprême va créer un précédent qui fera jurisprudence. Les juges ont en effet fondé leur résolution sur les irrégularités de procédure et les graves violations aux droits fondamentaux de Florence Cassez, principalement la présomption d’innocence, le droit à un procès juste et équitable et l’assistance consulaire.
Ce précédent devrait donc permettre d’éviter que la violation des droits de l’homme de la part des autorités ait pour conséquence de fabriquer des coupables et mettre des innocents en prison. Car selon le juge Zaldivar, celui-là même qui a exigé la libération immédiate de Florence Cassez, il n’y a aucune justification à la violation des droits fondamentaux, de quelle que personne que ce soit, victime ou accusé.
Cette sentence de la Cour devrait donc permettre de corriger les disfonctionnements de la justice mexicaine et contribuer à modifier l’attitude des autorités mexicaines, qu’il s’agisse de la police ou des agents du ministère public. Quant à savoir si les principaux responsables des abus commis contre Florence Cassez seront poursuivis, c’est une autre histoire où pourrait bien prévaloir … l’impunité.