La rumeur courait bien avant le déclenchement de l'offensive française au Mali. La menace s'est précisée fin 2012, et c'est en mars que les premières arrestations de jihadistes ont eu lieu à Abidjan. Une cellule de moins de dix hommes, de nationalité égyptienne selon certaines sources, a été démantelée dans une opération conjointe entre les forces de sécurité françaises et ivoiriennes. Ces jihadistes s'apprêtaient à viser des intérêts français en Côte d'Ivoire.
Une menace toujours d'actualité, probablement motivée par l'activisme d'Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, dans la résolution de la crise malienne, ainsi que par la présence de plus de 10 000 Français en Côte d'ivoire. Des spécialistes évoquent aussi la porosité des frontières et le manque de moyens des forces de sécurité ivoiriennes dans le nord.
La crainte d'infiltrations se fait ressentir : des soldats ivoiriens sont postés dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire depuis plusieurs mois et des imams radicaux sont surveillés de près, à l'intérieur du pays comme à Abidjan.
Des sources proches de la présidence ivoirienne affirment que la sécurité a été renforcée à l'aéroport d'Abidjan et autour des sites sensibles. Quant à la France, elle encourage les services de renseignement ivoiriens à accorder toute l'importance qu'elle mérite à cette menace jihadiste.
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