Chapelet en main, Yahya Jammeh écoute celui qu’il vient de nommer chef du système judiciaire gambien, un Pakistanais. Le président en tenue blanche est assis au bout d’une longue table en bois, entouré de sa femme, de certains ministres.
Au cœur de son long discours diffusé à la télévision nationale, où chaque phrase-clé est applaudie par l’assistance, il s’en prend aux anciens colons britanniques et affirme que d’ici peu la langue anglaise ne sera plus la langue officielle. « Tout ce qu’ils ont fait c’est piller, piller et piller… La seule chose qu’ils nous ont laissée c’est malheureusement la langue anglaise, que nous allons très bientôt abandonner au profit d’une langue locale. Parce que nous ne pouvons plus continuer de croire que pour être un gouvernement vous devez parler une langue étrangère. Nous allons parler notre propre langue », déclare alors le président.
Yahya Jammeh, qui s’exprime sans notes, ne donne pas de calendrier et n’indique pas non plus quelle langue pourrait remplacer à terme l’anglais. Le wolof, le diola et le mandingue, sont couramment parlés dans le pays. Les observateurs notent enfin que pour annoncer que l’anglais ne sera plus bientôt la langue officielle de la Gambie, le président Yahya Jammeh s’exprime justement en anglais.
Source : Rfi.fr