La LD dit ne pas être d’accord pour un dialogue à la "bouillabaisse"

La Ligue Démocratique pose des conditions pour sa participation au dialogue politique relancé par le chef de l’Etat. Elle a affirmé qu’elle n’est pas pour un dialogue à la «bouillabaisse» et qu’elle ne veut pas d’un dialogue dans n’importe quelle condition. La LD a exprimé cette position lors de l’Assemblée générale de ses cadres qui s’est tenue ce samedi 13 juin à leur siège. Les cadres de ce parti ont, par ailleurs, estimé que les élus locaux n’ont pas les moyens de faire face aux inondations.



Le secrétaire général de la LD, Abdoulaye bathily
La Ligue Démocratique est sceptique par rapport à l’appel au dialogue politique du chef de l’Etat. Elle a, d’ores et déjà, posé des conditions sur sa participation à cette main tendue d’Abdoulaye Wade. Les camarades d’Abdoulaye Bathily l’ont fait savoir à l’issue de l’Assemblée générale de leurs cadres qui s’est tenue ce samedi 13 juin à leur siège. «La LD est un parti ouvert au dialogue. Mais pas n’importe quel dialogue et dans n’importe quelle condition», a déclaré le nouveau coordonnateur général des cadres de la LD, Babacar Diouf «Ngaska». Pour lui, «la LD n’est pas pour un dialogue à la bouillabaisse».

Le successeur de Moussa Sarr devenu porte-parole de la LD a soutenu : «ce dialogue, nous sommes prêt à y aller mais pas seul en tant que parti mais plutôt dans la dynamique de Bennoo Siggil Senegaal (BSS). Il faudra également que les résultats des assises nationales soient pris en compte dans cette rencontre».

Le débat sur la gestion des inondations est encore ressurgi dans les débats des cadres de la LD. Le nouveau coordonnateur général des cadres est convaincu «qu’aucune collectivité locale aujourd’hui n’a les moyens de régler à elle seule les inondations». Babacar Diouf «Ngaska» n’a pas mis du temps pour attaquer la position de l’Etat sur la question des inondations au Sénégal. Il a dit ne peut pas comprendre que l’Etat ait reporté les élections législatives de 2006 pour mettre le budget de 52 milliards de nos francs de ces consultations électorales dans la gestion des inondations notamment avec la mise en œuvre du plan Jaxaay. «Alors, il a fallu que les élections locales soient gagnées par l’opposition pour que la responsabilité se déplace du pouvoir vers les élus», a-t-il martelé.

Toutefois, Babacar Diouf «Ngaska» a estimé que «les collectivités locales devront faire des efforts en s’impliquant dans la gestion des inondations avec des moyens et leur savoir-faire. Mais toujours est-il que cela ne doit pas dédouaner l’Etat».

En outre, l’assemblée générale a permis d’élire un bureau composé de 8 personnes dont Babacar Diouf, le président, son adjoint Souleymane Sarr et Marième Dabo qui est chargée de la communication et des relations extérieurs, entre autres.

Papa Mamadou Diéry Diallo

Dimanche 14 Juin 2009 13:39


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