La tenue des législatives fin 2013 impliquait la refonte du gouvernement. Mais avec la large victoire du parti au pouvoir et l'élection présidentielle prévue dans cinq mois, nul ne s'attendait à des changements drastiques. La reconduction du Premier ministre Ould Mohamed Laghdaf, il y a dix jours, est venue confirmer cette hypothèse.
Dans ce même esprit de continuité, quinze postes sur vingt-six sont restés aux mains des mêmes ministres, notamment les portefeuilles régaliens comme l'Intérieur, les Affaires étrangères, la Défense, la Justice et les Finances.
Côté changements, on note une présence féminine accrue, avec six ministres dont cinq entrantes. Naha mint Mouknass, ex-ministre des Affaires étrangères, fait ainsi son retour et prend en charge le portefeuille du Commerce, de l'Industrie, de l'Artisanat et du Tourisme.
Deux postes de ministres déléguées auprès du ministre des Affaires étrangères sont également créés et confiés à des femmes : Awa Tandia s'occupera des Mauritaniens de l'Extérieur, et Mekloufa mint Agatt, des Affaires maghrébines et africaines; une fonction dont la création est sûrement liée à l'élection de la Mauritanie à la présidence de l'Union africaine fin janvier.
En revanche, l'ouverture du gouvernement aux petits partis de la majorité, ayant obtenu des députés lors des dernières législatives, est plus restreinte que prévue : seuls l'UDP avec Naha mint Mouknass et Karama, avec le ministre de la Fonction publique Ould Mohamed Khouna sont représentés.
Source : Rfi.fr