Médecins sans frontières (MSF) s’inquiète de la propagation du virus en Sierra Leone. Ces deux dernières semaines, MSF a déjà pris en charge près de 70 patients « présentant des symptômes semblables au virus Ebola » dans un district de l'est du pays. Et des équipes ont été envoyées dans des villages, à la recherche de ce qu'ils appellent les « patients cachés ».
Marie-Christine Ferria, chargée de la communication chez MSF, explique ce déplacement de l'épicentre de la maladie : « Sur la Sierra Leone, il y avait une surveillance qui ne détectait pas de cas et donc malheureusement tout à coup il y a eu des cas confirmés et là, ça s’est étendu très rapidement. L’épicentre est vraiment en triangle entre la Guinée forestière (le sud de la Guinée), le nord du Liberia et le nord de la Sierra Leone. Et ce sont les mêmes tribus, les mêmes familles qui sont dans cette région. Les gens se déplacent, vont se rendre visite, vont à des funérailles et c’est ça qui a fait que l’épidémie s’est étendue aux trois pays. »
Une course contre la montre
Depuis le début de l'année, la fièvre hémorragique, très contagieuse, a tué près de 600 personnes, essentiellement en Guinée-Conakry, le premier pays d'Afrique de l'Ouest à avoir été touché. Désormais, c'est donc la Sierra Leone qui abrite les foyers les plus actifs. Rien qu'en Sierra Leone, il y a eu entre les 8 et 12 juillet, 52 morts, contre 13 au Liberia et 3 en Guinée. MSF parle de course contre la montre : « Aujourd’hui, il est vrai que le hotspot au nombre de cas s’est déplacé sur la Sierra Leone. Des mesures sont mises en place, mais elles ne peuvent pas porter les effets rapidement. Ça prend un peu de temps. En Guinée, cela fait plus quatre mois que les mesures ont été mises en place. Sur la Sierra Leone, on a commencé à les mettre en place il y a quatre à cinq semaines. »
Source : Rfi.fr