Tunis - Bizert- Тунис, by WomEOS via Flickr CC
«La date du déroulement des élections n'est pas sacrée». Peut-être fallait-il que le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, tranche enfin sur la question mercredi 8 juin 2011. La crédibilité de son gouvernement de transition, dont le rôle est avant tout fonctionnel, était clairement en jeu.
Après plusieurs mois de tergiversations et plusieurs dates successives annoncées, l’échéance de l’élection destinée à désigner les 218 représentants à la future Assemblée constituante est finalement passée du 24 juillet au 23 octobre 2011.
Pour mettre fin aux polémiques et à cette image confuse que renvoyait la nouvelle scène politique tunisienne à l’étranger, incapable de s’accorder sur une date, le Premier ministre s’est donc prononcé au Palais des Congrès de Tunis devant l’ensemble des membres du gouvernement de transition, la plupart des représentants des 82 partis politiques recensés, de la société civile et de l’instance supérieure chargée de préparer le scrutin.
Il n'était pas nécessaire de faire un référendum, comme certains l'ont suggéré, pour déterminer la date; cela n'aurait fait que ralentir et alourdir la procédure des élections. La première date du 24 juillet avait été prise à la hâte, sous condition pour le gouvernement provisoire d'aller au plus vite. Lors de son discours, le Premier ministre est revenu sur la représentativité des régions, les listes des candidats, les partis politiques, mais aussi le fait que certains font campagne dans les lieux de culte et le principe d'égalité au sein de la Constituante.
Dans la course des révolutions arabes, pendant que la Libye, le Yémen ou la Syrie peinent à déloger leurs dirigeants, l’Egypte vient de devancer les Tunisiens dans le processus de démocratisation. Ce décalage entre les deux pays tient en grande partie du choix des réformes constitutionnelles. Alors que l’Egypte a décidé d’organiser un référendum sur l’amendement de la Constitution, la Haute Instance tunisienne, après avoir envisagé la tenue d’élections présidentielles, a décidé de l'élection d’une Assemblée constituante en vue d'assainir en profondeur ses rouages institutionnels, et chargée de la formulation et de l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Ne pas confondre vitesse et précipitation
Depuis plusieurs mois, une guerre d’agendas —ou plutôt un symbolique rapport de force— s’était établie entre la commission électorale, présidée par Kamel Jendoubi et le gouvernement provisoire, pour savoir qui des deux corps postrévolutionnaires détenait les éléments d’appréciation et l’autorité pour déterminer la date des prochaines élections pour la Constituante. Mais Béji Caïd Essebsi vient de rétablir ce litige:
«L'important est de pouvoir organiser des élections libres et transparentes pour protéger la réputation de la Tunisie et préserver l'image brillante de sa révolution», a-t-il précisé le 8 juin à Tunis.
Dans un premier temps, le gouvernement avait rappelé que le président par intérim Foued Mebazaa avait entériné la date du 24 juillet 2011. Le ministre de l'Emploi, Saïd Aïdi, a quant à lui précisé:
«La décision finale revient au gouvernement» qui, «en consultation avec la commission électorale, déterminera si les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement de cette première élection et des prochaines à venir.»Lire la suite sur slateafrique
Après plusieurs mois de tergiversations et plusieurs dates successives annoncées, l’échéance de l’élection destinée à désigner les 218 représentants à la future Assemblée constituante est finalement passée du 24 juillet au 23 octobre 2011.
Pour mettre fin aux polémiques et à cette image confuse que renvoyait la nouvelle scène politique tunisienne à l’étranger, incapable de s’accorder sur une date, le Premier ministre s’est donc prononcé au Palais des Congrès de Tunis devant l’ensemble des membres du gouvernement de transition, la plupart des représentants des 82 partis politiques recensés, de la société civile et de l’instance supérieure chargée de préparer le scrutin.
Il n'était pas nécessaire de faire un référendum, comme certains l'ont suggéré, pour déterminer la date; cela n'aurait fait que ralentir et alourdir la procédure des élections. La première date du 24 juillet avait été prise à la hâte, sous condition pour le gouvernement provisoire d'aller au plus vite. Lors de son discours, le Premier ministre est revenu sur la représentativité des régions, les listes des candidats, les partis politiques, mais aussi le fait que certains font campagne dans les lieux de culte et le principe d'égalité au sein de la Constituante.
Dans la course des révolutions arabes, pendant que la Libye, le Yémen ou la Syrie peinent à déloger leurs dirigeants, l’Egypte vient de devancer les Tunisiens dans le processus de démocratisation. Ce décalage entre les deux pays tient en grande partie du choix des réformes constitutionnelles. Alors que l’Egypte a décidé d’organiser un référendum sur l’amendement de la Constitution, la Haute Instance tunisienne, après avoir envisagé la tenue d’élections présidentielles, a décidé de l'élection d’une Assemblée constituante en vue d'assainir en profondeur ses rouages institutionnels, et chargée de la formulation et de l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Ne pas confondre vitesse et précipitation
Depuis plusieurs mois, une guerre d’agendas —ou plutôt un symbolique rapport de force— s’était établie entre la commission électorale, présidée par Kamel Jendoubi et le gouvernement provisoire, pour savoir qui des deux corps postrévolutionnaires détenait les éléments d’appréciation et l’autorité pour déterminer la date des prochaines élections pour la Constituante. Mais Béji Caïd Essebsi vient de rétablir ce litige:
«L'important est de pouvoir organiser des élections libres et transparentes pour protéger la réputation de la Tunisie et préserver l'image brillante de sa révolution», a-t-il précisé le 8 juin à Tunis.
Dans un premier temps, le gouvernement avait rappelé que le président par intérim Foued Mebazaa avait entériné la date du 24 juillet 2011. Le ministre de l'Emploi, Saïd Aïdi, a quant à lui précisé:
«La décision finale revient au gouvernement» qui, «en consultation avec la commission électorale, déterminera si les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement de cette première élection et des prochaines à venir.»Lire la suite sur slateafrique