La député Ndèye Fatou Touré réclame la dissolution du gouvernement

Le député du Mouvement Tekki (opposition), Ndèye Fatou Touré réclame la dissolution du Gouvernement, qui est "est dépassé" par la tournure des événements marquée par des émeutes tous azimuts à travers le territoire national. En marge de la session extraordinaire consacrée aux délestages longs et intempestifs et aux inondations, l’élu de l’opposition a dénoncé l’incurie du gouvernement.



«Ce que je demande à mes collègues, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement en le faisant tomber», a déclaré Me Ndèye Fatou Touré avec un ton ferme. La responsable des femmes du Mouvement Tekki a martelé : «il (Me Wade) en est à son énième gouvernement, à son énième Premier ministre, avec du colmatage par ci et par là, avec des ministères émiettés et incohérents».

Considérant l’incapacité du gouvernement et du chef de l’Etat, elle a tout bonnement invité le président de la République à convoquer le bureau des Assises nationales pour trouver des solutions à cette situation. Estimant que les politiques n’ont pas toujours l’apanage des solutions, elle demande au chef de l’Etat d’associer, dans la recherche des solutions, les bonnes volontés sans discrimination. C’est ainsi que la député de l’opposition a indiqué : «nous avons des technocrates avérés qui sont capables, dans le court terme, de trouver des solutions».

La responsable des femmes du mouvement Tekki est très pessimiste quand à l’issue de cette session extraordinaire. Elle se dit convaincu qu’il n’y aura pas du nouveau demain lors du passage du ministre de l’Energie, Samuel Amèth Sarr. «Il va venir demain nous faire la même litanie», a-t-elle prédit. Et d’insister : «je parle très sérieusement. Dès je suis arrivée à l’Assemblée nationale, dans le mois qui a suivi, j’ai posé une question orale relative à cette même situation. Et ce sont les mêmes réponses, les mêmes projections, les mêmes chiffres, les mêmes situations qui avaient été décrits par le ministre de l’énergie lors des derniers votes de loi de finances qui vont revenir».

Charles Thialice SENGHOR

Mercredi 21 Juillet 2010 02:01


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