Lorsque la députée Pnina Tamano-Shata vient donner son sang, dans une collecte organisée au sein du Parlement israélien, elle est reçue brutalement. « Nous n'acceptons pas le sang particulier des juifs éthiopien », lui explique un membre du Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Vieille directive
La députée crie au scandale : « Je suis assez bonne pour servir l'Etat, mais pas pour donner mon sang ! C'est une insulte. » En fait, le Magen David Adom ne fait que suivre une vieille directive du ministère de la Santé israélien, qui rejette les dons de sang de personnes nées dans des pays à risque pour le sida. Pnina Tamano-Shata le savait ; elle avait manifesté par le passé contre cette directive. Mais elle pensait, dit-elle, que les choses avaient changé.
Soutien de toute la classe politique
Cette fois, c'est toute la classe politique qui soutient l'élue. Shimon Peres, le président, affirme que tous les citoyens d'Israël sont égaux. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre, promet de faire examiner la directive du ministère de la Santé.
Quant au député arabe israélien Ahmed Tibi, il profite de l'affaire pour dénoncer le « virus du racisme » qui sévit, selon lui, en Israël.
Source : Rfi.fr