Au centre de la querelle, trois tombes. Celles de trois enfants de Nelson Mandela :
Makaziwe, morte en 1948 à l’âge de neuf mois, Thembekile, tué en 1969 à 24 ans dans un accident de la route, et Magkatho, mort du sida en 2005 à 55 ans.
En 2011, sans consulter personne, Mandla Mandela, le fils de Maghato et petit-fils de l’ancien président, a pris la décision de déplacer les sépultures depuis Qunu, le village où Nelson Mandela a passé son enfance, jusqu’à Mvezo, à quelques dizaines de kilomètres de là, lieu de naissance du héros de la lutte contre l’apartheid. Une décision qui avait fait scandale.
Même si les dernières volontés de Mandela n’ont jamais été rendues publiques, il a toujours laissé entendre qu’il voulait être enterré auprès de ses enfants à Qunu, un lieu auquel il est très attaché.
Cette semaine, les Mandela se sont retrouvés à Qunu pour un conseil de famille autour de cette question. Et vendredi 28 juin, 16 membres de la famille, dont deux des filles de l’ancien président, ont saisi la justice.
Apparemment, ils veulent que la justice force Mandla Mandela à rapatrier ces corps à Qunu. Les avocats refusent de confirmer, disant qu’il s’agit d’un sujet très sensible.