Ce samedi, comme la semaine dernière, des manifestants descendront dans la rue en Algérie pour protester contre ce qu'ils disent être une humiliation.
Sur internet aussi les caricatures se multiplient, et montrent un président momifié, ou qui ne tient en vie que grâce à des perfusions. Les critiques sont sans limites, et contrastent avec le discours des hommes politiques algériens.
Les anciens chefs de gouvernement Ahmed Benbitour, et Ali Benflis se sont lancés dans la course à la présidence, mais sont avares de paroles et se gardent bien de commenter directement la candidature du chef de l'Etat.
L'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, qui s'est exprimé publiquement jeudi, a certes lancé un appel au changement, mais un changement dans le calme. Il ne s'est pas attaqué à la personne du président, pas de critique directe non plus de sa quatrième candidature.
« Le réformateur de la fin des années 80 reste un homme de l'appareil » analyse ainsi un politologue algérien. Dans l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) est resté étonnamment silencieux ces derniers jours, comme embarrassé par la situation.
Seuls quelques partis comme le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ou le Mouvement pour la société de la paix (MSP) ont appelé les candidats à se retirer pour disqualifier l'élection, et demandent la tenue d'une conférence du dialogue national.
Source : Rfi.fr