Le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara (g) et le ministre guinéen des Affaires étrangères (1er plan à d), au camp militaire d'Alpha Yaya, à Conakry, le 18 octobre 2009. AFP/Sia Kambou
Le mercredi 9 décembre, le ministre de la Communication avait directement accusé la France de tentative de coup d'Etat. Paris avait aussitôt démenti parlant de rumeurs absurdes. Le ministre des Affaires étrangères prend le contre pied de son collègue et affirme que la junte ne soupçonne aucune puissance étrangère. Alexandre Cécé Loua évoque même des déclarations incohérentes :
« Le CNDD et le gouvernement, ne soupçonnent et ne pointent encore moins un quelconque doigt accusateur sur aucune puissance étrangère du fait de cette tentative dont l’auteur est connu de tous, même s’il court encore. Le CNDD et le gouvernement, réaffirment l’appartenance de la République de Guinée, à la CEDEAO, et à l’Union africaine, en dépit des sanctions qui frappent le pays. Des déclarations venant d’officiels, ont semé le doute, et provoqué l’embarras des milieux politiques et diplomatiques.
Je voudrais ici relever cette incohérence et regretter ces propos, qui ne reflètent pas la position du gouvernement. Sur le processus de négociation de l’accord global inter-guinéen, au processus de Ouagadougou, le gouvernement et le CNDD, réaffirment leur engagement à poursuivre ces négociations, pour une sortie de crise rapide, consensuelle et durable».
Autre déclaration remarquée, le mardi 8 décembre 2009, un colonel avait affirmé que la junte suspendait les négociations de Ouagadougou avec l'opposition. «C'est faux», rectifie ce vendredi 11 décembre Alexandre Cécé Loua.
Le chef de la diplomatie guinéenne affirme que les discussions vont au contraire se poursuivre. Il parle même de la recherche d'une sorte de crise rapide et consensuelle. Selon Alexandre Cécé Loua, une délégation de la junte doit se rendre ce vendredi 11 décembre 2009 à Ougadougou. Outre les discussions avec l'opposition, elle devrait aussi participer à la réunion du groupe de contact dimanche 13 décembre 2009.
Le nouvel homme fort du pays, le général Konaté qui assure l'intérim, a poursuivi son tour des casernes. Il a appelé l'armée à la discipline et au respect de la démocratie. Une semaine après la tentative d'assassinat du capitaine Camaral a même évoqué la présence de « brigands » au sein des forces armées guinéennes :
« Chacun doit œuvrer à la sécurité de la population civile. Il faudrait que la population se sente maintenant à l’aise. Il faudrait qu’elle vive enfin dans un pays de droit, de démocratie. Nous n’allons plus tolérer l’indiscipline. Faire des tirs ou ce genre de choses. Des instructions ont été données; Pas de brigandage. Il faut sauvegarder la population civile. Nous ne devons plus accepter qu’on vienne les piétiner. Il faut qu’ils se sentent à l’aise. De nombreux Guinéens sont à l’étranger, parce qu’ils ont peur, et ne se sentent pas en sécurité ici. C’est une vérité. A nous de leur donner confiance et maintenir la sécurité, pour les petits et les grands. J’espère que je me fais bien comprendre ».
Le général Konaté, l'homme fort du pays demande à ses hommes de protéger la population, en attendant les violences se poursuivent. C'est ce que souligne la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme. La FIDH affirme que les arrestations arbitraires et les tortures se poursuivent. Elle dénonce la persistance d'un climat de terreur sous prétexte de traque du lieutenant Toumba, l'officier qui est accusé d'avoir tiré sur le capitaine Camara. La junte a démenti ces acusations.
Source: RFI
« Le CNDD et le gouvernement, ne soupçonnent et ne pointent encore moins un quelconque doigt accusateur sur aucune puissance étrangère du fait de cette tentative dont l’auteur est connu de tous, même s’il court encore. Le CNDD et le gouvernement, réaffirment l’appartenance de la République de Guinée, à la CEDEAO, et à l’Union africaine, en dépit des sanctions qui frappent le pays. Des déclarations venant d’officiels, ont semé le doute, et provoqué l’embarras des milieux politiques et diplomatiques.
Je voudrais ici relever cette incohérence et regretter ces propos, qui ne reflètent pas la position du gouvernement. Sur le processus de négociation de l’accord global inter-guinéen, au processus de Ouagadougou, le gouvernement et le CNDD, réaffirment leur engagement à poursuivre ces négociations, pour une sortie de crise rapide, consensuelle et durable».
Autre déclaration remarquée, le mardi 8 décembre 2009, un colonel avait affirmé que la junte suspendait les négociations de Ouagadougou avec l'opposition. «C'est faux», rectifie ce vendredi 11 décembre Alexandre Cécé Loua.
Le chef de la diplomatie guinéenne affirme que les discussions vont au contraire se poursuivre. Il parle même de la recherche d'une sorte de crise rapide et consensuelle. Selon Alexandre Cécé Loua, une délégation de la junte doit se rendre ce vendredi 11 décembre 2009 à Ougadougou. Outre les discussions avec l'opposition, elle devrait aussi participer à la réunion du groupe de contact dimanche 13 décembre 2009.
Le nouvel homme fort du pays, le général Konaté qui assure l'intérim, a poursuivi son tour des casernes. Il a appelé l'armée à la discipline et au respect de la démocratie. Une semaine après la tentative d'assassinat du capitaine Camaral a même évoqué la présence de « brigands » au sein des forces armées guinéennes :
« Chacun doit œuvrer à la sécurité de la population civile. Il faudrait que la population se sente maintenant à l’aise. Il faudrait qu’elle vive enfin dans un pays de droit, de démocratie. Nous n’allons plus tolérer l’indiscipline. Faire des tirs ou ce genre de choses. Des instructions ont été données; Pas de brigandage. Il faut sauvegarder la population civile. Nous ne devons plus accepter qu’on vienne les piétiner. Il faut qu’ils se sentent à l’aise. De nombreux Guinéens sont à l’étranger, parce qu’ils ont peur, et ne se sentent pas en sécurité ici. C’est une vérité. A nous de leur donner confiance et maintenir la sécurité, pour les petits et les grands. J’espère que je me fais bien comprendre ».
Le général Konaté, l'homme fort du pays demande à ses hommes de protéger la population, en attendant les violences se poursuivent. C'est ce que souligne la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme. La FIDH affirme que les arrestations arbitraires et les tortures se poursuivent. Elle dénonce la persistance d'un climat de terreur sous prétexte de traque du lieutenant Toumba, l'officier qui est accusé d'avoir tiré sur le capitaine Camara. La junte a démenti ces acusations.
Source: RFI