Lors d’une audience au tribunal de première instance d’Abidjan, le juge Hamed Coulibaly a ordonné "l’annulation" de la "suspension" de Pascal Affi N’guessan, décidé lors d’une réunion d’un Comité central du FPI "tenu dans des conditions contraires aux statuts du parti".
Depuis qu’il a décidé début juillet 2014 de remanier son secrétariat général, Pascal Affi N'Guessan a provoqué une crise interne, qui fait chaque jour les choux gras de la presse ivoirienne.
Début novembre, Michel Gbagbo, le fils de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, fondateur du parti, avait avec des cadres du FPI, déposé la candidature de son père à la présidence de cette formation politique contre Affi N’guessan.
M. Affi, candidat à sa succession, conteste la régularité de la candidature de Laurent Gbagbo. Il accuse certains de ses camarades de vouloir l’évincer "en instrumentalisant le nom"’ de l’ancien chef de l’Etat, incarcéré depuis novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI).
Saisie pour trancher la question, la justice ivoirienne a rejeté fin décembre la candidature de l’ex-chef de l’Etat, soupçonné par la CPI de "crimes contre l’humanité".
Depuis, de nombreux militants contestent l’autorité de Affi N’Guessan au sein du parti.
Le 5 mars, une réunion du Comité central, l’instance suprême de décision du parti, a été organisée par des adversaires internes de Pascal Affi N’Guessan.
Dans un communiqué, ils ont fait savoir que la rencontre s'était tenue en présence des deux tiers des membres statutaires du parti et qu’il a été décidé, entre autres, de suspendre de ses fonctions M. Affi et de le remplacer par Abou Drahamane Sangaré "pour assurer l'intérim du président" jusqu’au congrès extraordinaire prévu fin avril.
Le "camp" Affi N'Guessan a aussitôt répliqué, estimant que cette réunion était "illégale". Le président du FPI a saisi la justice pour annuler son éviction.
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