La nomination de Ndéné Ndiaye en Conseil des ministres est une confusion de genre selon le RSD/TDS



La nomination du Premier ministre au poste de Directeur de campagne en plein Conseil des ministres continue de courroucer certains membres de l’opposition. C’est le cas du Rassemblement pour le socialisme et la démocratique/Takku Defaraat Senegaal (RSD/TDS) qui parle de sortie antirépublicaine de Wade de confusion de genre. «Cette confusion de genre qui fait souffrir la République depuis dix ans est une illustration flagrante de la destruction de nos Institutions», constatent Robert Sagna et ses camarades qui estiment que cette nomination est malvenue.

«Trop, c’est trop ! Le RSD/TDS considère que cette désignation est malvenue. En effet, ni le lieu n’était indiqué pour poser de tels actes ni le moment. Car, nul n’est sensé ignorer qu’on est encore loin de l’élection présidentielle pour les poser et qu’il se posera bien un jour le problème de l’irrecevabilité ou non des candidatures», fait savoir les socio-démocrates qui expliquent les tenants de cette démarche de Me Wade. «Toute l’attitude de Wade n’est pas fortuite ! Elle est une forme d’intimidation exercée sur la Cour Constitutionnelle pour la pousser soit à se déclarer incompétente à se prononcer sur la légitimité ou non de sa candidature soit à débouter purement et simplement le peuple qui est plus que convaincu de son irrecevabilité», indiquent-ils.

Selon les locataires de Sacré-Cœur, «le Conseil des Ministres est devenu un Comité Directeur bis du PDS où le Président loue et rabroue, fait et défait au rythme de son humeur».
A en croire Robert Sagna et ses camarades, cette volonté inavouée de Me Wade ne passera pas. «(…) cela ne passera pas tant que le peuple sénégalais, tout puissant, fait confiance aux hommes et aux femmes qui sont prêts à se battre contre le joug libéral», ont-ils assuré en exhortant «qu’au lieu de faire des réglages politiciens à n’en pas finir, pour garder le pouvoir sans convaincre, le Président de la République gagnerait plutôt à convaincre économiquement, socialement, culturellement et démocratiquement pour espérer se faire réélire en 2012».




Charles Thialice SENGHOR

Jeudi 4 Novembre 2010 12:01


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