Théoneste Bagosora, ancien chef de la milice hutu Interahamwe arrêté au Cameroun en mars 1996, au TPIR, à Arusha, jeudi 18 décembre 2008.
La lecture du jugement a duré environ une heure. La galerie publique était vraiment bondée et tous les yeux étaient évidemment fixés sur celui qui a été nommé le « colonel de l’apocalypse », Théoneste Bagosora, vêtu d’un costume sombre, accoudé sur son siège.
Le juge norvégien Erik Mose a longuement évoqué les événements du 6 au 9 avril 1994, dès que l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana a été abattu. Bagosora a été reconnu coupable de l’assassinat du Premier ministre Agathe Uwilingiyimana, de cinq opposants et de Casques bleus belges ainsi que des massacres de Tutsis à des barrages dans les rues de Kigali et de Gisenyi, correspondant donc à trois chefs d’accusation : génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Durant cette lecture, Théoneste Bagosora n’a pas cillé, y compris lorsque le juge a prononcé contre lui et les deux co-accusés la peine maximale du TPIR, c’est à dire la prison à vie. Toutefois - et c’est la réaction immédiate de la défense de Bagosora - le chef d’accusation d’entente en vue de commettre un génocide n’a pas été retenu. Depuis la création du tribunal, aucune des quelque trente personnes jugées n’a été reconnue coupable de ce crime ultime qui définit, en fait, l’essentiel du génocide, c'est-à-dire la planification des crimes à grande échelle. Et ce procès était finalement le seul - étant donné la gravité des responsabilités et des événements - à pouvoir aboutir à ce résultat qui aurait été historique pour le TPIR.
Réactions
Le gouvernement rwandais s’est déclaré « satisfait » par la condamnation de l’ex-colonel Bagosora. « La justice a été rendue », a déclaré à Arusha Aloys Mutabiongwa, représentant du gouvernement de Kigali auprès du TPIR. Le gouvernement français a considéré « particulièrement importantes » les condamnations prononcées par le tribunal d’Arusha, concernant Théoneste Bagosora et Protais Zigiranyirazo, « pour l’accomplissement de la mission de la justice pénale internationale et la pleine reconnaissance des droits des victimes du génocide rwandais ».
« Ce verdict est un réconfort pour les rescapés et la personne humaine », a déclaré Benoît Kaboyi, secrétaire exécutif du collectif associatif des victimes du génocide Ibuka, la principale association de survivants du génocide.
Le juge norvégien Erik Mose a longuement évoqué les événements du 6 au 9 avril 1994, dès que l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana a été abattu. Bagosora a été reconnu coupable de l’assassinat du Premier ministre Agathe Uwilingiyimana, de cinq opposants et de Casques bleus belges ainsi que des massacres de Tutsis à des barrages dans les rues de Kigali et de Gisenyi, correspondant donc à trois chefs d’accusation : génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Durant cette lecture, Théoneste Bagosora n’a pas cillé, y compris lorsque le juge a prononcé contre lui et les deux co-accusés la peine maximale du TPIR, c’est à dire la prison à vie. Toutefois - et c’est la réaction immédiate de la défense de Bagosora - le chef d’accusation d’entente en vue de commettre un génocide n’a pas été retenu. Depuis la création du tribunal, aucune des quelque trente personnes jugées n’a été reconnue coupable de ce crime ultime qui définit, en fait, l’essentiel du génocide, c'est-à-dire la planification des crimes à grande échelle. Et ce procès était finalement le seul - étant donné la gravité des responsabilités et des événements - à pouvoir aboutir à ce résultat qui aurait été historique pour le TPIR.
Réactions
Le gouvernement rwandais s’est déclaré « satisfait » par la condamnation de l’ex-colonel Bagosora. « La justice a été rendue », a déclaré à Arusha Aloys Mutabiongwa, représentant du gouvernement de Kigali auprès du TPIR. Le gouvernement français a considéré « particulièrement importantes » les condamnations prononcées par le tribunal d’Arusha, concernant Théoneste Bagosora et Protais Zigiranyirazo, « pour l’accomplissement de la mission de la justice pénale internationale et la pleine reconnaissance des droits des victimes du génocide rwandais ».
« Ce verdict est un réconfort pour les rescapés et la personne humaine », a déclaré Benoît Kaboyi, secrétaire exécutif du collectif associatif des victimes du génocide Ibuka, la principale association de survivants du génocide.