C'est donc une femme qui devient présidente en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest : la présidente du Liberia prend les commandes pour un mandat d'un an.
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme à être nommée présidente de cette conférence. Elle a reçu le petit marteau symbolique des mains de Macky Sall et a ouvert son allocution en expliquant que ce choix, ce vote de ses pairs, « est un message pour toutes les femmes du continent ».
Lutte contre le terrorisme
La prix Nobel de la paix en 2011 a indiqué sa volonté de travailler sur deux axes précis : la sécurité d'abord, avec une obligation – l'idée n'est pas nouvelle – de renforcer la coopération entre les Etats membres, avec aussi l'Union africaine et les Nations unies.
« Nous devons nous assurer que le terrorisme ne puisse plus gagner du terrain tel que cela a été le cas au Burkina Faso, au Mali, en Côte d'Ivoire, et [ce vendredi] soir au Niger, a déclaré Ellen Johnson Sirleaf après sa nomination. Nous devons également, à travers un effort collectif et déterminé, nous assurer que Boko Haram soit entièrement défait. »
Un appel appuyé par son désormais prédécesseur Macky Sall : « Nous devons y faire face en associant tous nos moyens dans une perspective globale à long terme. Il n'y a aucun Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Boko Haram reste Boko Haram et l'islam n'a rien à voir avec le terrorisme et sa folie meurtrière. »
Libre-échange
Autre point mis en avant par la nouvelle présidente en exercice, l'économie. « Nous devons mettre en avant nos capacités locales, nous devons être fiers des opportunités de notre communauté », a ajouté la présidente du Liberia.
Ellen Johnson Sirleaf a notamment cité les négociations actuelles entre la Cédéao et l'Europe sur l'APE, l'accord de partenariat économique. Un accord de libre-échange validé par la quasi-totalité des Etats, mais que certains, parmi lesquels le Nigeria, refusent de signer pour le moment.
Enfin, comme Macky Sall durant son année de mandat, Ellen Johnson Sirleaf a rappelé que la priorité était d'assainir les finances de la Cédéao et que l'argent de l'institution serve avant tout à financer des projets de développement.
Marcel de Souza à la tête de la commission de la Cédéao
Autre changement dans la hiérarchie, Marcel de Souza prend la tête de la commission de la Cédéao avec la volonté d’assainir les finances de l’institution – de nombreux pays ne règlent pas leurs participations en temps et en heure.
Sur les questions de sécurité, le Béninois a rappelé que la lutte contre le terrorisme passait aussi par le développement. « Une Cédéao plus forte dans la croissance inclusive et le développement économique et social n'abandonne personne sur le quai », a-t-il déclaré.
S’ils semblent s’accorder sur les priorités, il faudra voir comment le francophone Marcel de Souza et l’anglophone Ellen Johnson Sirleaf arrivent à faire avancer la machine Cédéao.
Trois présidentielles pour un mandat
Pendant l'année de son mandat à la tête de la Cédéao, Ellen Johnson Sirleaf aura à suivre trois scrutins présidentiels : au Ghana, au Cap vert et en Gambie. La situation à Banjul inquiète la Cédéao. Yahya Jammeh, grand absent de ce 49e sommet, n'a pas pu suivre en direct les conclusions de l'institution lues par Marcel de Souza.
« La conférence invite le gouvernement gambien et l'opposition à engager un dialogue franc, a invité le nouveau président de la commission de la Cédéao. Elle encourage la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à élaborer une feuille de route qui devra être approuvée par tous les acteurs du processus électoral. »
La Cédéao a par ailleurs annoncé l'envoi à Banjul d'une délégation pour préparer au mieux l'élection présidentielle prévue en décembre 2016 et qui s'annonce très complexe.
Source:Rfi.fr
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme à être nommée présidente de cette conférence. Elle a reçu le petit marteau symbolique des mains de Macky Sall et a ouvert son allocution en expliquant que ce choix, ce vote de ses pairs, « est un message pour toutes les femmes du continent ».
Lutte contre le terrorisme
La prix Nobel de la paix en 2011 a indiqué sa volonté de travailler sur deux axes précis : la sécurité d'abord, avec une obligation – l'idée n'est pas nouvelle – de renforcer la coopération entre les Etats membres, avec aussi l'Union africaine et les Nations unies.
« Nous devons nous assurer que le terrorisme ne puisse plus gagner du terrain tel que cela a été le cas au Burkina Faso, au Mali, en Côte d'Ivoire, et [ce vendredi] soir au Niger, a déclaré Ellen Johnson Sirleaf après sa nomination. Nous devons également, à travers un effort collectif et déterminé, nous assurer que Boko Haram soit entièrement défait. »
Un appel appuyé par son désormais prédécesseur Macky Sall : « Nous devons y faire face en associant tous nos moyens dans une perspective globale à long terme. Il n'y a aucun Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Boko Haram reste Boko Haram et l'islam n'a rien à voir avec le terrorisme et sa folie meurtrière. »
Libre-échange
Autre point mis en avant par la nouvelle présidente en exercice, l'économie. « Nous devons mettre en avant nos capacités locales, nous devons être fiers des opportunités de notre communauté », a ajouté la présidente du Liberia.
Ellen Johnson Sirleaf a notamment cité les négociations actuelles entre la Cédéao et l'Europe sur l'APE, l'accord de partenariat économique. Un accord de libre-échange validé par la quasi-totalité des Etats, mais que certains, parmi lesquels le Nigeria, refusent de signer pour le moment.
Enfin, comme Macky Sall durant son année de mandat, Ellen Johnson Sirleaf a rappelé que la priorité était d'assainir les finances de la Cédéao et que l'argent de l'institution serve avant tout à financer des projets de développement.
Marcel de Souza à la tête de la commission de la Cédéao
Autre changement dans la hiérarchie, Marcel de Souza prend la tête de la commission de la Cédéao avec la volonté d’assainir les finances de l’institution – de nombreux pays ne règlent pas leurs participations en temps et en heure.
Sur les questions de sécurité, le Béninois a rappelé que la lutte contre le terrorisme passait aussi par le développement. « Une Cédéao plus forte dans la croissance inclusive et le développement économique et social n'abandonne personne sur le quai », a-t-il déclaré.
S’ils semblent s’accorder sur les priorités, il faudra voir comment le francophone Marcel de Souza et l’anglophone Ellen Johnson Sirleaf arrivent à faire avancer la machine Cédéao.
Trois présidentielles pour un mandat
Pendant l'année de son mandat à la tête de la Cédéao, Ellen Johnson Sirleaf aura à suivre trois scrutins présidentiels : au Ghana, au Cap vert et en Gambie. La situation à Banjul inquiète la Cédéao. Yahya Jammeh, grand absent de ce 49e sommet, n'a pas pu suivre en direct les conclusions de l'institution lues par Marcel de Souza.
« La conférence invite le gouvernement gambien et l'opposition à engager un dialogue franc, a invité le nouveau président de la commission de la Cédéao. Elle encourage la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à élaborer une feuille de route qui devra être approuvée par tous les acteurs du processus électoral. »
La Cédéao a par ailleurs annoncé l'envoi à Banjul d'une délégation pour préparer au mieux l'élection présidentielle prévue en décembre 2016 et qui s'annonce très complexe.
Source:Rfi.fr