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La pression de la rue force le Premier ministre à appeller au dialogue politique



La pression de la rue force le Premier ministre à appeller au dialogue politique
Acculé par les événements d’hier liés au refus des populations du vote de la loi du ticket présidentiel, le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a appelé au dialogue. Selon lui, tout le monde est responsable de la situation du pays.
«Nous tous, nous avons des responsabilités dans ce qui se passe. Il faut absolument qu’il y ait dialogue entre le pouvoir qui exerce le pouvoir et l’opposition qui s’oppose», a tonné le maire de Guinguinéo sur la 2Stv.

Comme chat échaudé, le Premier ministre ne veut plus jamais revoir les images qui ont meublé le décor de Dakar. «Ce qui s’est passé ne doit plus se reproduire», a-t-il martelé.
Il a accusé les opposants d’avoir mobilisé les jeunes pour empêcher le vote de loi au grand dam du pays.
«Il y eu du grabuge, il y a eu des casses. En tout cas, nous regrettons tout cela. Parce qu’au-delà des dommages que subissent les uns et les autres, c’est l’image du pays qui s’en sent un peu blessée», a regretté Souleymane Ndéné Ndiaye. «L’image du pays en sera écornée», a poussé le Premier ministre.

Un appel qui ne sera certainement entendu par l'opposition. En effet, sur les ondes de la Rfm (privée), le coordonnateur de la communication de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, par ailleurs, chef de file de la formation politique, Alliance Pencco, Moussa Tine, qui était opposé dans un débat avec le ministre de la jeunesse, Mamadou Lamine Keïta, avait déjà pris les devants. "Nous savons que le pouvoir va appeler au dialogue mais nous ne l'accepterons pas", avait prévenu Moussa Tine.

A noter que pour manifester leur refus, les populations se sont massées devant le portail de l'Assemblée nationale dès les premières heures de la matinée jusqu'au retrait vers 18 heures du projet de loi. Pendant ce temps la ville de Dakar était saccagée; des édifices publics saccagés, des maisons d'hommes proches du pouvoir incendiées; à ce lot, il faut ajouter les blessés. Les régions ont également joué leur partition. Des mouvements qui ont fait reculer le pouvoir.





Vendredi 24 Juin 2011 - 10:47


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