"C’est de la bonne secousse" précise le Parisien Etienne Tron en parlant du disque, Radioclit presents The Sound of Club Secousse Vol.1, 17 titres qu’il a compilés avec le Suédois Johan Karlberg, son collègue au sein de Radioclit. "Secousse" comme le nom des soirées qu’ils ont initiées à Londres avant de les exporter tout autour du globe. "Secousse" comme nom pour leur sound-system. "Secousse" comme l’effet que provoque ses titres étiquetés son du ghetto, un son qui est à la sono-mondiale ce que le 93 est à la région Ile-de-France, une source d’angoisse pour certains, un quotidien qui digère le passé colonial des puissances européennes pour inventer le monde de demain pour d’autres. Etienne Tron est de ces derniers.
Pour le Parisien qui a vécu huit ans à Londres, travaillant au côté de Will Ashon, à faire de Big Dada, une référence incontournable du hip hop international par son exigence et son inventivité, "le ghetto est un lieu d’innovation. C’est un espace de créativité artistique exceptionnel comme si la violence politique et sociale qui y sévit se traduisait en musique par plus de vie". C’est cette créativité qu’il piste depuis des années pour mieux la partager ensuite avec le public de ses soirées. "Il faut changer le regard des gens. Le ghetto, ce n’est pas que la drogue et la violence. D’ailleurs, les stars de demain ne viendront pas de New York ou de Londres, mais des ghettos des quatre coins du monde."
Le reflet de la société d’aujourd’hui
Pour lui, il y a rien de nouveau sous le soleil. "Le ghetto et ses expressions ont toujours été à l’image de leur époque. C’est dans le ghetto que les Rolling Stones sont allés puiser les titres du répertoire qui les a rendu célèbre ; c’est dans le ghetto que le reggae est né" explique-t-il.
Que la musique du ghetto emprunte autant à l’afrobeat qu’à la pulse house, qu’elle déroule un tapis de beats électro sous une ligne de basse surpuissante ou qu’elle se réchauffe au son des percus tropicales n’est pour lui que le reflet de la société d’aujourd’hui, de la société multiculturelle dans laquelle on vit. "On se nourrit de tout ça parce que tout est à portée de main et d’oreille. Le monde entier est en bas de chez moi !" lâche-t-il avec assurance et il n’a pas tort !
Car, c’est à Londres qu’il a rencontré Esau Mawmwaya, un chanteur originaire de la République du Malawi immigré en Angleterre avec qui il a initié toujours avec le soutien Johan Karlberg, le live-band The Very Best. Dans une boîte ivoirienne clandestine de la région parisienne, Etienne Tron découvre à 4h du matin le Serpent Noir, un ambianceur de premier plan avec qui il collabore désormais. "C’est le résident de nos soirées à Paris. Aujourd’hui, tout le monde est à la recherche d’exotisme, de nouveauté. On en a marre de la monotonie ambiante, du diktat de MTV. C’est le ghetto qui apporte cette fraîcheur en retraitant les codes en vigueur, en les enrichissant d’éléments exogènes, en mixant les cultures" analyse cet expert es-dancefloor. "Qui plus est, nos soirées rassemblent les publics, croisent les tribus" confirme le producteur qui fêtait récemment ses trente ans.
Sur la piste des musiques du ghetto
Cette diversité est l’âme cachée de Secousse. Jeunes et anciens, artistes d’ici et d’ailleurs partagent sans exclusive le tracklisting. "Bab Lee, je l’ai découvert sur une compil récupérée à Château Rouge, mon spot parisien. C’est d’ailleurs avec le premier titre que j’ai entendu de lui, un instru (Sous les Cocotiers) qu’on ouvre notre compile. C’est un O.V.N.I de la scène coupé-décalé. J’ai mis des mois pour le pister. Batida est de Lisbonne et intègre dans ses tracks des vieux tubes des années 70. Janka Nabay est originaire de Sierra Leone. C’est un des premiers à avoir modernisé la Bubu Music, à l’avoir propulsée sur le dancefloor. Il a émigré aux USA où il bossait dans un abattoir de poulet dans les environs de Philadelphie. Il semblerait qu’il se remette en selle. Kaysha, lui est le roi du zouk hyper cheesy-love. Tous les 15 morceaux, il compose une pièce plus club comme ce On est ensemble qu’on a retenu. Lucky Gomes ou Luchiana sont deux artistes signés chez Lusafrica. Ils sont régulièrement dans ma setlist, il était normal de les inclure dans ce premier volume de Secousse" confie DJ Tron qui en parallèle de ces projets musicaux lance avec des graphistes un Institut de Bonté, dont la vocation est d’assurer la promotion et la diffusion de l’art du ghetto.
Le ghetto est dans la place. Le ghetto est avenir !
Pour le Parisien qui a vécu huit ans à Londres, travaillant au côté de Will Ashon, à faire de Big Dada, une référence incontournable du hip hop international par son exigence et son inventivité, "le ghetto est un lieu d’innovation. C’est un espace de créativité artistique exceptionnel comme si la violence politique et sociale qui y sévit se traduisait en musique par plus de vie". C’est cette créativité qu’il piste depuis des années pour mieux la partager ensuite avec le public de ses soirées. "Il faut changer le regard des gens. Le ghetto, ce n’est pas que la drogue et la violence. D’ailleurs, les stars de demain ne viendront pas de New York ou de Londres, mais des ghettos des quatre coins du monde."
Le reflet de la société d’aujourd’hui
Pour lui, il y a rien de nouveau sous le soleil. "Le ghetto et ses expressions ont toujours été à l’image de leur époque. C’est dans le ghetto que les Rolling Stones sont allés puiser les titres du répertoire qui les a rendu célèbre ; c’est dans le ghetto que le reggae est né" explique-t-il.
Que la musique du ghetto emprunte autant à l’afrobeat qu’à la pulse house, qu’elle déroule un tapis de beats électro sous une ligne de basse surpuissante ou qu’elle se réchauffe au son des percus tropicales n’est pour lui que le reflet de la société d’aujourd’hui, de la société multiculturelle dans laquelle on vit. "On se nourrit de tout ça parce que tout est à portée de main et d’oreille. Le monde entier est en bas de chez moi !" lâche-t-il avec assurance et il n’a pas tort !
Car, c’est à Londres qu’il a rencontré Esau Mawmwaya, un chanteur originaire de la République du Malawi immigré en Angleterre avec qui il a initié toujours avec le soutien Johan Karlberg, le live-band The Very Best. Dans une boîte ivoirienne clandestine de la région parisienne, Etienne Tron découvre à 4h du matin le Serpent Noir, un ambianceur de premier plan avec qui il collabore désormais. "C’est le résident de nos soirées à Paris. Aujourd’hui, tout le monde est à la recherche d’exotisme, de nouveauté. On en a marre de la monotonie ambiante, du diktat de MTV. C’est le ghetto qui apporte cette fraîcheur en retraitant les codes en vigueur, en les enrichissant d’éléments exogènes, en mixant les cultures" analyse cet expert es-dancefloor. "Qui plus est, nos soirées rassemblent les publics, croisent les tribus" confirme le producteur qui fêtait récemment ses trente ans.
Sur la piste des musiques du ghetto
Cette diversité est l’âme cachée de Secousse. Jeunes et anciens, artistes d’ici et d’ailleurs partagent sans exclusive le tracklisting. "Bab Lee, je l’ai découvert sur une compil récupérée à Château Rouge, mon spot parisien. C’est d’ailleurs avec le premier titre que j’ai entendu de lui, un instru (Sous les Cocotiers) qu’on ouvre notre compile. C’est un O.V.N.I de la scène coupé-décalé. J’ai mis des mois pour le pister. Batida est de Lisbonne et intègre dans ses tracks des vieux tubes des années 70. Janka Nabay est originaire de Sierra Leone. C’est un des premiers à avoir modernisé la Bubu Music, à l’avoir propulsée sur le dancefloor. Il a émigré aux USA où il bossait dans un abattoir de poulet dans les environs de Philadelphie. Il semblerait qu’il se remette en selle. Kaysha, lui est le roi du zouk hyper cheesy-love. Tous les 15 morceaux, il compose une pièce plus club comme ce On est ensemble qu’on a retenu. Lucky Gomes ou Luchiana sont deux artistes signés chez Lusafrica. Ils sont régulièrement dans ma setlist, il était normal de les inclure dans ce premier volume de Secousse" confie DJ Tron qui en parallèle de ces projets musicaux lance avec des graphistes un Institut de Bonté, dont la vocation est d’assurer la promotion et la diffusion de l’art du ghetto.
Le ghetto est dans la place. Le ghetto est avenir !
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