En effet pour les socialistes, « Le monde entier est confronté à une crise économique et financière sévère qui oblige tous les gouvernements responsables à se résoudre aux nécessaires réajustements de leurs politiques pour mieux pouvoir répondre à la demande sociale de leurs populations. Mais Abdoulaye WADE et son clan, quant à eux, démontrent qu’ils n’ont cure des préoccupations légitimes des Sénégalais, en particulier des campagnes et des banlieues en cette période d’hivernage. En effet au moment où même les pays du nord les plus riches font face à la crise en opérant des coupes sombres sur les dépenses publiques en commençant par la réduction drastiques du train de vie de l’Etat, au Sénégal le régime prédateur continue la ripaille avec les deniers publics au mépris des souffrances des populations ».
Appréciant la composition du gouvernement quant au fond, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng constatent que :« Le Gouvernement de la République est devenu comme une officine de recyclage de responsables du Parti au pouvoir hier déchus et aujourd’hui de nouveaux promus pour avoir manifesté leur colère et rappelle ces carrousels des fêtes foraines où les mêmes personnes qui, il n’y a guère, étaient congédiées pour leur incompétence ou même leur implication dans des actes de mal gouvernance ou de prévarication tournoient inlassablement au conseil des ministres ».
Et des conséquences négatives sur l’efficacité de la marche du gouvernement sont relevées : « Le nouveau Gouvernement, en plus d’inévitables conflits de compétence préjudiciables à l’efficacité de l’action gouvernementale, donne la mesure de la légèreté et de l’irresponsabilité avec lesquelles notre pays est géré par tous les Gouvernements qui se sont succédé depuis 2000. Il n’y a absolument rien de nouveau sur la manière dont tous les Gouvernements depuis l’alternance ont été composés : le saucissonnage, le rafistolage et le recyclage sont des procédés courants chaque fois qu’il s’est agi de former un nouveau Gouvernement ».
Voilà autant d’explications qui poussent les socialistes à dénoncer la sortie du Président Wade sur la fonction publique, « en vérité, le prétexte tiré du sureffectif dans la fonction publique pour justifier a priori une réforme imposée par le Fonds Monétaire International, témoigne de la mauvaise foi des autorités qui font semblant d’oublier que la déconstruction, ces dernières années, des règles d’alignement des salaires dans la fonction publique, a abouti à une politique salariale inique, opaque et incohérente. En effet, la déconstruction des règles de fixation des niveaux relatifs des salaires dans la fonction publique, les recrutements massifs qui répondent plus à un clientélisme politique, le népotisme et le favoritisme qui octroient au personnel dirigeant des entreprises publiques et des agences des salaires situés entre 5 et 15 millions de Francs CFA, sans compter les avantages exorbitants en nature, ainsi que l’octroi tous azimuts de contrats spéciaux à une clientèle politique, ont abouti à une masse salariale qui n’offre plus à l’Etat une marge de progression et proche du ratio de la masse salariale sur les recettes plafonné à 33% par les critères de convergence de l’UEMOA ».
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