La question des réparations prend une ampleur inédite en Afrique, alors que les dirigeants du continent s’emploient à affirmer leur souveraineté et à réclamer justice pour les injustices historiques. Ce sujet a récemment été abordé lors d’un événement Ndogu Debat tenu à Dakar par Nestor Podassé, porte-parole de la Planète des Jeunes Panafricanistes du Burkina Faso, qui a souligné la nécessité d’une mobilisation collective africaine pour obtenir des réparations.
Un tournant dans l’agenda des dirigeants africains
En 2025, les réparations figureront au centre des préoccupations de nombreux États africains. Le Ghana et l’Algérie, avec le soutien de l’Union africaine, ont décidé d’en faire un axe majeur de leur politique. Cette initiative vise à redéfinir les relations entre l’Afrique et ses anciennes puissances coloniales dans une dynamique résolument panafricaniste.
Pour Nestor Podassé, cette revendication s’inscrit dans un contexte où l’Afrique est désormais en position de force. « Quand une nation devient forte et indépendante, elle acquiert le droit moral d’exiger justice et réparation pour le passé. Aujourd’hui, les Africains imposent leurs propres règles et façonnent leur avenir », a-t-il affirmé.
Un appel à la mobilisation générale
Lors de son intervention sur Afrique Media, Nestor Podassé a rappelé la tenue d’une conférence panafricaine à Dakar, où de nombreux intellectuels et militants ont exigé des réparations à hauteur de 50 000 milliards d’euros de la part des anciennes puissances coloniales. Cette somme symbolique vise à compenser les injustices passées et à garantir un avenir où les nations africaines pourront se développer sans ingérence étrangère.
« Puisque c’est l’Europe toute coalisée qui est venue faire du mal à l’Afrique, il est normal que l’Union africaine, la jeunesse africaine et panafricaine poussent nos dirigeants à aller dans cette dynamique pour que nous obtenions réparation » a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’ampleur du préjudice subi par le continent : « Même si on rassemblait tout l’argent du monde, cela ne pourrait jamais rembourser ce qu’ils nous ont pris. Mais pour mettre la pression et montrer que les choses ont changé, nous demandons 50 000 milliards d’euros aux Européens et aux Occidentaux, » a-t-il expliqué.
La reconnaissance historique ne suffit pas sans actes concrets
Le porte-parole de la Planète des Jeunes Panafricanistes a aussi évoqué le massacre de Thiaroye, où des soldats africains ayant combattu pour la France ont été exécutés au Sénégal. Il estime que les réparations doivent couvrir l’ensemble des crimes coloniaux, notamment l’esclavage et le travail forcé.
Le fait que l’État français ait reconnu le massacre de Thiaroye en décembre 2024 a été cité comme une avancée. Toutefois, Nestor Podassé a souligné que cette reconnaissance reste insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’actes concrets. "Si vous reconnaissez vos fautes, il faut passer aux réparations. L’Église catholique a aussi reconnu sa participation à l’esclavage et demandé pardon. Mais des paroles ne suffisent pas. Il faut réparer les torts commis," a-t-il insisté.
Pour Podassé, la véritable justice va bien au-delà d’une compensation financière. Elle implique la fin immédiate du néocolonialisme. "Il ne sert à rien de présenter des excuses tout en maintenant une domination économique et politique sur l’Afrique. S’ils reconnaissent leurs torts, ils doivent cesser le néocolonialisme et indemniser les peuples qu’ils ont opprimés," a-t-il conclu.
Alors que la pression monte sur les anciennes puissances coloniales, l’unité africaine autour de cette revendication marque un tournant décisif. L’année 2025 pourrait être celle où l’Afrique imposera enfin ses exigences en matière de réparations et de souveraineté.
Par Aka Koffi
Un tournant dans l’agenda des dirigeants africains
En 2025, les réparations figureront au centre des préoccupations de nombreux États africains. Le Ghana et l’Algérie, avec le soutien de l’Union africaine, ont décidé d’en faire un axe majeur de leur politique. Cette initiative vise à redéfinir les relations entre l’Afrique et ses anciennes puissances coloniales dans une dynamique résolument panafricaniste.
Pour Nestor Podassé, cette revendication s’inscrit dans un contexte où l’Afrique est désormais en position de force. « Quand une nation devient forte et indépendante, elle acquiert le droit moral d’exiger justice et réparation pour le passé. Aujourd’hui, les Africains imposent leurs propres règles et façonnent leur avenir », a-t-il affirmé.
Un appel à la mobilisation générale
Lors de son intervention sur Afrique Media, Nestor Podassé a rappelé la tenue d’une conférence panafricaine à Dakar, où de nombreux intellectuels et militants ont exigé des réparations à hauteur de 50 000 milliards d’euros de la part des anciennes puissances coloniales. Cette somme symbolique vise à compenser les injustices passées et à garantir un avenir où les nations africaines pourront se développer sans ingérence étrangère.
« Puisque c’est l’Europe toute coalisée qui est venue faire du mal à l’Afrique, il est normal que l’Union africaine, la jeunesse africaine et panafricaine poussent nos dirigeants à aller dans cette dynamique pour que nous obtenions réparation » a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur l’ampleur du préjudice subi par le continent : « Même si on rassemblait tout l’argent du monde, cela ne pourrait jamais rembourser ce qu’ils nous ont pris. Mais pour mettre la pression et montrer que les choses ont changé, nous demandons 50 000 milliards d’euros aux Européens et aux Occidentaux, » a-t-il expliqué.
La reconnaissance historique ne suffit pas sans actes concrets
Le porte-parole de la Planète des Jeunes Panafricanistes a aussi évoqué le massacre de Thiaroye, où des soldats africains ayant combattu pour la France ont été exécutés au Sénégal. Il estime que les réparations doivent couvrir l’ensemble des crimes coloniaux, notamment l’esclavage et le travail forcé.
Le fait que l’État français ait reconnu le massacre de Thiaroye en décembre 2024 a été cité comme une avancée. Toutefois, Nestor Podassé a souligné que cette reconnaissance reste insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’actes concrets. "Si vous reconnaissez vos fautes, il faut passer aux réparations. L’Église catholique a aussi reconnu sa participation à l’esclavage et demandé pardon. Mais des paroles ne suffisent pas. Il faut réparer les torts commis," a-t-il insisté.
Pour Podassé, la véritable justice va bien au-delà d’une compensation financière. Elle implique la fin immédiate du néocolonialisme. "Il ne sert à rien de présenter des excuses tout en maintenant une domination économique et politique sur l’Afrique. S’ils reconnaissent leurs torts, ils doivent cesser le néocolonialisme et indemniser les peuples qu’ils ont opprimés," a-t-il conclu.
Alors que la pression monte sur les anciennes puissances coloniales, l’unité africaine autour de cette revendication marque un tournant décisif. L’année 2025 pourrait être celle où l’Afrique imposera enfin ses exigences en matière de réparations et de souveraineté.
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