La tension demeure à Jos, après les violences du week-end

Pas de nouvelles violences hier à Jos, dans l'Etat du plateau, mais la tension reste forte, malgré les appels au calme ; l'armée a renforcé sa présence. Les violences post-électorales du week-end, entre chrétiens et musulmans, ont fait au moins 200 morts, peut-être le double selon certains témoins. Deux mille jeunes musulmans se sont rassemblés lundi devant la mosquée centrale pour protester contre le gouverneur régional et la police.



On croyait les barbaries intercommunautaires ou religieuses apaisées à Jos après les événements de 2001 et de 2004, mais apparemment les vieux démons sont de retour avec l’usage de l’alibi ethnique ou religieux. L’ancien chef d’état, Yakubu Gowon voit dans cette crise, l’incapacité des politiques à se soumettent aux résultats des urnes, l’homme d’expérience affirme « qu’il s’agit d’un jeu auquel on ne peut pas toujours être le vainqueur. »

Pour sa part, l’association des chrétiens du Nigeria s’en prend plutôt au gouvernement de l’Etat du Plateau, qui « n’aurait pas su prendre des mesures préventives nécessaire avant le début des opérations de vote. » Le secrétaire général de l’association note que « de telles mesures auraient pu limiter les dégâts et sauver de nombreuses vies ».


Rfi.fr

Mardi 2 Décembre 2008 12:20


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