Encore une fois de plus le peuple sénégalais est embarqué dans une histoire dont il pouvait se passer. Le Président qu'il a élu le 26 mars 2012, pour veiller au respect scrupuleux de la charte de la Nation, veut forcer le barrage avec sa majorité mécanique pour faire passer son projet de loi sur le parrainage des candidats à la Présidentielle de 2019.
Les Organisations de la société civile, l'Association des imams et prédicateurs, le Clergé... tous ont supplié le chef de l'Etat de surseoir, provisoirement à son projet de loi et de rappeler l'opposition à un nouveau dialogue franc. Mais les dès semblent déjà jetés. Ce mardi, Macky s'est envolé vers la France où il a eu droit à un trop sympathique comité d'accueil, qui a changé son hymne de guerrier sérère en "Oum farine farine wathiathia". Il n'est certes pas trop tard pour reculer, mais les signaux envoyés par ses proches collaborateurs ne laisse aucunement croire à un volte-face de dernière minute.
La confrontation est donc inévitable. Chaque leader de l'opposition viendra avec ses hommes. Le mouvement "Y'en a marre" a promis de marcher sur les grilles de l'Assemblée nationale si le vote dudit projet de loi est enclenché. Les forces de sécurité, qui sont là pour faire régner l'ordre, tenteront par tous les moyens à leur disposition, d'exécuter l'arrêté du préfet de Dakar, interdisant tout rassemblement contre le parrainage dans la capitale sénégalaise. Tous ingrédients qui constituent un cocktail explosif qui ne fera qu'une seule victime : le peuple sénégalais.
Encore une journée morte au centre ville
Inutile de prédire le décor qui prévaudra au centre ville de Dakar ce jeudi quand les échauffourées vont démarrer entre les éléments des forces de l'ordre et les militants anti-parrainage. Grands et petits commerçants, magasins et boutiques de prestige, banques et autres entreprises vont fermer leurs portes pour préserver leurs biens et par la même occasion sauver leur vie.
Les Organisations de la société civile, l'Association des imams et prédicateurs, le Clergé... tous ont supplié le chef de l'Etat de surseoir, provisoirement à son projet de loi et de rappeler l'opposition à un nouveau dialogue franc. Mais les dès semblent déjà jetés. Ce mardi, Macky s'est envolé vers la France où il a eu droit à un trop sympathique comité d'accueil, qui a changé son hymne de guerrier sérère en "Oum farine farine wathiathia". Il n'est certes pas trop tard pour reculer, mais les signaux envoyés par ses proches collaborateurs ne laisse aucunement croire à un volte-face de dernière minute.
La confrontation est donc inévitable. Chaque leader de l'opposition viendra avec ses hommes. Le mouvement "Y'en a marre" a promis de marcher sur les grilles de l'Assemblée nationale si le vote dudit projet de loi est enclenché. Les forces de sécurité, qui sont là pour faire régner l'ordre, tenteront par tous les moyens à leur disposition, d'exécuter l'arrêté du préfet de Dakar, interdisant tout rassemblement contre le parrainage dans la capitale sénégalaise. Tous ingrédients qui constituent un cocktail explosif qui ne fera qu'une seule victime : le peuple sénégalais.
Encore une journée morte au centre ville
Inutile de prédire le décor qui prévaudra au centre ville de Dakar ce jeudi quand les échauffourées vont démarrer entre les éléments des forces de l'ordre et les militants anti-parrainage. Grands et petits commerçants, magasins et boutiques de prestige, banques et autres entreprises vont fermer leurs portes pour préserver leurs biens et par la même occasion sauver leur vie.
Y'en a marre et Idy en leaders de front
Les principaux leaders de l'opposition représentative seront pratiquement tous à l'intérieur de l'Hémicycle jeudi pour engager la bataille des procédures et retarder au maximum la validation du texte du Président Macky Sall par les députés de la majorité. Ousmane Sonko, Mamadou Diop "Decroix", Oumar Sarr, Me Madické Niang, Déthié Fall, Aida Mbodj... ne seront certainement pas dans l'autre front qui consistera à contourner ou forcer le barrage des forces de l'ordre pour accéder à la place Sowéto.
Ce front sera peut-être mené par le patron de "Rewmi", qui a annoncé samedi dernier, lors du séminaire des cadres de son parti à Saly, qu'il allait écourter son voyage en France, rien que pour être présent au centre-ville de Dakar ce 19 avril, dans le but de contester le vote du projet de loi sur le parrainage.
Idrissa Seck, sa garde rapprochée, ses collaborateurs et militants, ne seront pas seuls face au dispositif sécuritaire déployé à Sandaga et environs, le mouvement citoyen "Y'en a marre" sera de la partie. Fadel Barro, Kilifeu, Thiat et les centaines, voire les milliers de jeunes qui adhèrent à leurs convictions dites citoyennes vont tenter d'instaurer l'esprit et pourquoi pas l'atmosphère du 23 juin 2011.
Il faut également compté sur le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses militants. Sur les "Khalifistes" qui semblent pressés d'en découdre une bonne fois pour toute avec le régime de Macky Sall. Sur Malick Gackou, Thierno Bocoum, Me Mame Adama Gueye et tous les autres candidats déclarés ou potentiels candidats qui ont annoncé leur présence à ce rassemblement. Sans compter les populations qui ne s'identifient à aucun parti politique ni à un mouvement citoyen quelconque, mais qui vont peut-être participer au front, simplement pour marquer leur désaccord.
Des arrestations d'opposants en vue
Le communiqué du préfet de Dakar est on ne peut plus clair. Il invoque l'arrêté numéro 007580/Mint/Sp du 20 juillet 2011 (Ndlr: l'arrêté Ousmane Ngom) et met en garde contre "toute violation de cette mesure (qui) sera punie des peines prévues par la loi". Ce qui voudrait dire qu'il serait fort probable que Idrissa Seck, les leaders de Y'en a marre et tous ceux qui seront au centre-ville, risquent de passer les jours suivant en prison.
Le décor est donc campé. Reste plus qu'à prier pour que le Sénégalais lambda ne paie de son sang l'entêtement débile et cynique de sa classe politique (opposition et pouvoir compris).
Ce front sera peut-être mené par le patron de "Rewmi", qui a annoncé samedi dernier, lors du séminaire des cadres de son parti à Saly, qu'il allait écourter son voyage en France, rien que pour être présent au centre-ville de Dakar ce 19 avril, dans le but de contester le vote du projet de loi sur le parrainage.
Idrissa Seck, sa garde rapprochée, ses collaborateurs et militants, ne seront pas seuls face au dispositif sécuritaire déployé à Sandaga et environs, le mouvement citoyen "Y'en a marre" sera de la partie. Fadel Barro, Kilifeu, Thiat et les centaines, voire les milliers de jeunes qui adhèrent à leurs convictions dites citoyennes vont tenter d'instaurer l'esprit et pourquoi pas l'atmosphère du 23 juin 2011.
Il faut également compté sur le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses militants. Sur les "Khalifistes" qui semblent pressés d'en découdre une bonne fois pour toute avec le régime de Macky Sall. Sur Malick Gackou, Thierno Bocoum, Me Mame Adama Gueye et tous les autres candidats déclarés ou potentiels candidats qui ont annoncé leur présence à ce rassemblement. Sans compter les populations qui ne s'identifient à aucun parti politique ni à un mouvement citoyen quelconque, mais qui vont peut-être participer au front, simplement pour marquer leur désaccord.
Des arrestations d'opposants en vue
Le communiqué du préfet de Dakar est on ne peut plus clair. Il invoque l'arrêté numéro 007580/Mint/Sp du 20 juillet 2011 (Ndlr: l'arrêté Ousmane Ngom) et met en garde contre "toute violation de cette mesure (qui) sera punie des peines prévues par la loi". Ce qui voudrait dire qu'il serait fort probable que Idrissa Seck, les leaders de Y'en a marre et tous ceux qui seront au centre-ville, risquent de passer les jours suivant en prison.
Le décor est donc campé. Reste plus qu'à prier pour que le Sénégalais lambda ne paie de son sang l'entêtement débile et cynique de sa classe politique (opposition et pouvoir compris).
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