C'est la recherche d'un compromis entre la France et l'Allemagne qui a motivé ce rendez-vous à Rome.
Aux yeux de Mario Monti, le chef du gouvernement italien, les positions divergentes de François Hollande et d'Angela Merkel sur la crise de la dette, risquent en effet d'entraîner l'ensemble de la zone vers un échec à Bruxelles.
Pour l'éviter, Rome a décidé de provoquer cette réunion à trois puis de l'élargir à l'Espagne au moment où celle-ci est obligée de se tourner vers ses partenaires pour renflouer ses banques. Le financement des pays en difficulté sera d'ailleurs l'un des principaux thèmes de discussion entre les quatre partenaires.
Depuis plusieurs jours, l'Italie milite pour que les fonds de stabilité européens puissent acheter directement de la dette souveraine. Une idée qui déplaît fortement à Berlin, mais qui pourrait obtenir le soutien de Paris et de Madrid.
Autre sujet de discussion : la relance économique et les 120 milliards d'euros que le président français souhaite mobiliser au niveau européen. Une demande qui a de fortes chances d'aboutir, la France ayant renoncé cette semaine à forcer la main de l'Allemagne sur les euro-obligations.
Mais les quatre pays ont déjà prévenu que les décisions seront prises non pas à Rome ce vendredi, mais la semaine prochaine à Bruxelles, lors du sommet européen.
La mobilisation ne se fait pas qu'au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Les ministres des Finances de la zone euro se sont retrouvés jeudi 21 juin à Luxembourg. Une réunion de travail où le climat s'est finalement quelque peu détendu.
Les dix-sept ministres des Finances de la zone euro se sont quittés cette nuit dans la sérénité, alors qu’ils avaient sur les bras des dossiers épineux. Il faut dire qu’ils ont été servis par un contexte favorable, puisque quelques heures à peine avant leur réunion, la Grèce avait enfin un nouveau gouvernement.
Cela leur a permis de réaffirmer que le pays devait rester dans la zone euro, mais aussi respecter ses engagements de réformes. Dès lundi, la troïka des bailleurs de fonds retournera à Athènes, alors qu’un versement d’un nouveau milliard d’euros d’aide pourra être effectué d’ici fin juin.
De la même façon, l’annonce du résultat de l’audit des banques espagnoles en plein milieu de leur réunion, les a confortés dans leur plan de soutien de 100 milliards, puisque les besoins de recapitalisation des banques espagnoles sont chiffrés, au pire, à 62 milliards d’euros.
Ils n’attendent plus désormais que la demande d’aide officielle de l’Espagne, pour finaliser l’aide aux banques d’ici la prochaine réunion de l’euro groupe le 9 juillet.
Et cette réunion a aussi été l’occasion, pour les ministres des Finances, d’écouter leur homologue français Pierre Moscovici, dont ils attendaient des assurances sur le maintien des objectifs de réduction du déficit.
RFI
Aux yeux de Mario Monti, le chef du gouvernement italien, les positions divergentes de François Hollande et d'Angela Merkel sur la crise de la dette, risquent en effet d'entraîner l'ensemble de la zone vers un échec à Bruxelles.
Pour l'éviter, Rome a décidé de provoquer cette réunion à trois puis de l'élargir à l'Espagne au moment où celle-ci est obligée de se tourner vers ses partenaires pour renflouer ses banques. Le financement des pays en difficulté sera d'ailleurs l'un des principaux thèmes de discussion entre les quatre partenaires.
Depuis plusieurs jours, l'Italie milite pour que les fonds de stabilité européens puissent acheter directement de la dette souveraine. Une idée qui déplaît fortement à Berlin, mais qui pourrait obtenir le soutien de Paris et de Madrid.
Autre sujet de discussion : la relance économique et les 120 milliards d'euros que le président français souhaite mobiliser au niveau européen. Une demande qui a de fortes chances d'aboutir, la France ayant renoncé cette semaine à forcer la main de l'Allemagne sur les euro-obligations.
Mais les quatre pays ont déjà prévenu que les décisions seront prises non pas à Rome ce vendredi, mais la semaine prochaine à Bruxelles, lors du sommet européen.
La mobilisation ne se fait pas qu'au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. Les ministres des Finances de la zone euro se sont retrouvés jeudi 21 juin à Luxembourg. Une réunion de travail où le climat s'est finalement quelque peu détendu.
Les dix-sept ministres des Finances de la zone euro se sont quittés cette nuit dans la sérénité, alors qu’ils avaient sur les bras des dossiers épineux. Il faut dire qu’ils ont été servis par un contexte favorable, puisque quelques heures à peine avant leur réunion, la Grèce avait enfin un nouveau gouvernement.
Cela leur a permis de réaffirmer que le pays devait rester dans la zone euro, mais aussi respecter ses engagements de réformes. Dès lundi, la troïka des bailleurs de fonds retournera à Athènes, alors qu’un versement d’un nouveau milliard d’euros d’aide pourra être effectué d’ici fin juin.
De la même façon, l’annonce du résultat de l’audit des banques espagnoles en plein milieu de leur réunion, les a confortés dans leur plan de soutien de 100 milliards, puisque les besoins de recapitalisation des banques espagnoles sont chiffrés, au pire, à 62 milliards d’euros.
Ils n’attendent plus désormais que la demande d’aide officielle de l’Espagne, pour finaliser l’aide aux banques d’ici la prochaine réunion de l’euro groupe le 9 juillet.
Et cette réunion a aussi été l’occasion, pour les ministres des Finances, d’écouter leur homologue français Pierre Moscovici, dont ils attendaient des assurances sur le maintien des objectifs de réduction du déficit.
RFI
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