Lancement de la campagne d’Idrissa Seck ce samedi : (discours intégral)



Je salue aujourd’hui la large coalition de 40 organisations politiques et citoyennes qui porte ma candidature. Une coalition qui s’agrandit chaque jour. Une coalition mue par les valeurs communes et inébranlables qui fondent notre Nation. Nous partageons, tous, les vertus du jom. Nous refusons, tous, la misère et l’asservissement. Tous les Sénégalais que j’ai écoutés, à travers le pays, m’ont dit leur souhait ardent de réussir.

Je revois ces milliers de jeunes m’interpellant sur leur désir de pouvoir servir leur pays, s’occuper de leurs parents, construire une famille, bâtir un avenir. Amal Ndierigne seen bopp, Amal ndierigne seen Waadiour, Amal Ndierigne Rewmi.

En dépit des difficultés et des souffrances, les Sénégalaises et Sénégalais, pétris des vertus du Jom, du Ngor et du Fit m’ont appris une leçon : rien ne peut résister à la foi d’un peuple uni marchant vers un but commun.
Ces marchands ambulants, ces mécaniciens déguerpis, ces agriculteurs sont, comme nous tous, unis par la volonté de briser les chaines de l’humiliation, volonté magnifiée par Cheikh Ahmadou Bamba (Qad Fakka Kabla). Ils sont aussi à la recherche du gain licite pour protéger leur honneur, ce Kasboul Halal enseigné par Maodo.

Mes chers compatriotes, la souffrance du peuple Sénégalais m’est insupportable. Cela me pèse de constater le désarroi des femmes du Gnombato. Que dire des dizaines de milliers de jeunes du Sine, du Saloum, du Cayor, du Njambuur, du Fouta, du Sénégal oriental, et de la Casamance, qui risquent leur vie dans des
pirogues de fortune pour fuir la misère ?

Comme vous, en fils du Sénégal, je ne peux être insensible aux cris des élèves, pieds trempés dans l’eau, écoutant un maître qui réclame son salaire, pendant que des milliards de francs sont dépensés dans des festivités mondaines.

Je ne peux être insensible au sort des pères et mères qui se réveillent sans travail, en se demandant comment faire pour nourrir leurs enfants. Je ne peux être insensible aux coupures d’électricité et aux désagréments qu’elles causent à nos entrepreneurs et à nos ménages. Je ne peux être insensible à la pauvreté de nos familles qui courent derrière la dépense quotidienne.

Je veux dire à ces millions de Sénégalais, hommes, femmes et jeunes, qui sont en ce moment dans les marchés de Tendjiguène, Soumbédioune, Pikine et Thiaroye, de Lindiane, Boudody, Baba Garage et Moussanté, à ceux qui prennent le chemin des champs de Khelcom, du Sine et du Saloum, de Boulel, de Diacksao, du Ferlo, de la verte Casamance, à ceux qui piquent les semis de l’espoir dans les rizières de l’Anambé, de Kolda, de Vélingara comme dans la vallée du Walo; aux pêcheurs de Guet Ndar, de Kayar et de Mbour affrontant l’océan, risquant tous les jours leurs vies, sur des pirogues mal équipées ; je veux dire aux travailleurs des usines de Taïba, des Mines de Saraya ou encore, aux agents de la Sonatel luttant pour sauver leur entreprise, je veux leur dire a tous, que leur colère est ma colère, leur souffrance est ma souffrance.
Je veux surtout leur dire que le temps est venu pour nous tous d’assumer notre destin pour éviter le triomphe du népotisme et de la mal gouvernance : il nous faut rassembler pour gagner, rassembler pour gouverner, rassembler pour servir.

L’équipe qui se construit, aujourd’hui, et à laquelle j’appartiens est le reflet de ce rassemblement. Elle est exceptionnelle à tous égards. Les journalistes qui en ont parlé ont raison. Elle allie jeunesse et expérience, compétences du secteur privé et du secteur public, hommes et femmes, évoluant dans le pays comme dans la diaspora, nourris du savoir-être de notre culture et des outils conçus dans les plus grandes universités du monde.

Diriger une telle équipe requiert d’être exceptionnel. Pas seulement du point de vue de son profil académique ou de son parcours professionnel, mais plus fondamentalement du point de vue de son aptitude à mobiliser et à pacifier autant de talents autour d’un seul but : servir.Il ne saurait étonner personne, que j’ai choisi Lena Sene pour ce travail. Merci Lena de mettre au service de notre cause commune ton charisme personnel et ta fine intelligence. La Directrice de notre campagne incarne le talent, l’engagement et le potentiel des fils et des filles de ce pays. C’est une grande professionnelle, rigoureuse, enracinée dans son terroir et qui comprend comment fonctionne le monde complexe dans lequel notre pays évolue.

Je souhaite que ses dons exceptionnels et ceux de toute l’équipe soient au service des femmes du GIE des Mille Sœurs de Dakar, des mutuelles de microcrédit de Rufisque, de Ross Béthio, de Kaolack et de Tambacounda, de Mbacké, des transformatrices de produits agricoles et halieutiques de Kayar, de Mbour, de Guet Ndar, de la Légion de Marie comme des Moukhlissatou Lilâhi, accomplissant des œuvres sociales, des femmes rizicultrices, vendeuses, des femmes formatrices, alphabétisant là où il n’y a pas d’école. Que ces dons exceptionnels soient au service des jeunes, des laissés pour compte en mal d’insertion, de nos artistes qui, depuis notre indépendance, courent derrière la reconnaissance d’un statut comme des membres de « la voix des sans voix » et tant d’autres. Elle attachera un soin particulier à écouter nos compatriotes et à s’assurer que leurs attentes seront comprises et prises en compte.

Les défis sont énormes. L’heure est, certes, grave mais elle est au rassemblement. La foi de notre peuple, la compétence des enfants de ce pays, leur capacité de dépassement lorsqu’il s’agit du Sénégal, me confortent dans la ferme conviction que tout est possible et que l’espérance est permise. Ma vision est celle de l’Espoir.

Cet espoir est d’autant plus grand qu’il a permis de rassembler des Sénégalais de tous horizons politiques, de la société civile et de toutes les forces vives autour d’un seul but : Servir le Sénégal.

Que Dieu nous permette d’accomplir cette mission de servir. Amine



Dimanche 16 Octobre 2011 14:14


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