Laurent Gbagbo critique le travail de la Commission électorale

Le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo accuse la CEI, la Commission électorale indépendante, de «fraude» dans le traitement en cours du contentieux sur la liste électorale provisoire, une accusation réfutée par la CEI. Cette polémique fait peser une double incertitude sur la suite du calendrier électoral.



Le processus électoral est au bord de la crise de nerfs en Côte d’Ivoire. Samedi 9 janvier, le porte-parole du président Gbagbo, a accusé à la télévision la CEI de «fraude» et de «manipulation», pour avoir tenté d’inscrire sur la liste électorale plus de 400 000 personnes qui ne s’étaient pas présentées devant ses commissions locales pour justifier de leur identité.

Cette accusation fait peser une première incertitude sur le processus, dans la mesure où la CEI la réfute, certifiant qu’au contraire, seules les personnes s’étant présentées devant ses commissions locales avec des papiers en règle seront intégrées à la liste électorale.

Deuxième incertitude : la date de la fin du contentieux. Cette période légale de réclamations devait s’achever samedi soir. On ignore, à ce stade, si le contentieux a vraiment pris fin où si le Premier ministre, Guillaume Soro, va décider durant la semaine de le prolonger en reprenant en main le processus.

Le résultat est que cette double interrogation fait planer le doute sur le calendrier électoral, étant rappelé que le premier tour de la présidentielle est toujours officiellement prévu pour fin février-début mars.

RFI

Dimanche 10 Janvier 2010 11:19


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