Le prix, un argument décisif, c’est ce qu’a laissé entendre hier, mercredi 18 décembre, Celso Amorim, le ministre brésilien de la Défense qui explique le choix de son gouvernement par un savant équilibre entre trois données : le transfert de technologies, le prix de l'avion bien sûr et le coût de son entretien.
Il faut savoir en effet que l'une des principales exigences des Brésiliens était un transfert de technologie total pour pouvoir - à terme - fabriquer ces avions localement et donc développer une industrie de la défense. Et, de ce point de vue le Rafale était largement favori mais l'avion de combat français a un défaut : il est le plus cher - et de loin - des trois appareils en concurrence, deux fois plus cher que le chasseur suédois, favori des militaires brésiliens.
Le choix du Gripen n’en demeure pas moins une surprise. La plupart des analystes s’attendaient en effet à un duel Boeing-Dassault. Et les deux rivaux voient s'envoler un contrat de près de 5 milliards de dollars.
Grande déception côté français
Dix ans de négociations, des reports multiples à cause de coupes budgétaires, l’implication de deux chefs d’Etat, Nicolas Sarkozy puis récemment encore François Hollande en visite officielle au Brésil, et un Rafale que ne parvient toujours pas à s’exporter... effectivement, la déception est grande.
D’autant que ce n’est pas la première fois que le Rafale est détrôné par le Gripen. En 2011, la Suisse avait choisi le chasseur suédois, pour renouveler 22 appareils de sa flotte de combat. Reste maintenant l'Inde. Dassault y négocie un méga-contrat de 126 appareils pour la coquette somme de plus de 12 milliards de dollars. De quoi effacer la déconvenue brésilienne.
Source : Rfi.fr