Le communiqué, signé du porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, n'évoque pas directement les accusations de la Guinée équatoriale et donne une date différente des faits: le 16 février.
"Plusieurs médias, internationaux notamment, ont diffusé ces derniers temps des informations sur une prétendue agression de la Guinée équatoriale par les forces de défense du Cameroun", déclare M. Tchiroma Bakary, dans ce texte daté de mercredi.
Selon lui, il s'agit d'une "interprétation au moins erronée" d'un "incident commun et banal" survenu le 16 février "au cours d'une mission en mer" d'hommes du Bataillon d'intervention rapide (BIR) qui, dit-il, se sont "égarés", en raison de "conditions atmosphériques particulièrement défavorables".
"Une petite vedette de sécurité, ayant à son bord quatre éléments armés du BIR en plus de l'équipage, s'est retrouvée accidentellement au-delà de la frontière maritime, dans les eaux territoriales équato-guinéennes", explique le porte-parole du gouvernement, également ministre de la Communication.
"Informés par un navire rencontré dans les environs qu'ils s'étaient égarés (...), l'équipage et sa garde ont immédiatement rebroussé chemin vers leur base à Douala (sud) ", affirme-t-il, en assurant: "Nos forces de défense ne sauraient agresser la Guinée équatoriale, membre comme le Cameroun, de la même zone pour la sécurisation du Golfe de Guinée".
Mardi, le ministre équato-guinéen de l'Information, Jeronimo Osa Osa Ekoro, a affirmé à l'AFP que son pays avait subi le 17 février une tentative d'attaque "de soldats camerounais de la BIR" à bord d'une embarcation rapide et visant "un navire de ravitaillement d'une plate-forme pétrolière".
"Mais je suis persuadé que le gouvernement camerounais n'est pas d'accord", avait dit M. Osa Osa Ekoro.
"Il n'y a pas eu de morts. Nous avons réussi à repérer l'embarcation avec nos radars et les assaillants se sachant repérés ont pris la fuite. (...). L'affaire est désormais entre les mains des diplomates", avait-il ajouté, précisant que les Equato-Guinéens disposaient d'enregistrements de l'attaque et de l'immatriculation de la vedette.
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