Dioncounda Traoré (G) et Alassane Ouattara à Abidjan, le 16 mai 2012. REUTERS/Luc Gnago
C'est le président en exercice de la Cédéao Alassane Ouattara, le numéro un ivoirien, qui animera cette réunion du Conseil de paix et de sécurité. Voila qui tombe à pic pour débattre de la crise au Mali.
Les chefs d'Etats ouest-africains réunis le week-end dernier à Ouagadougou ont fixé une date butoir aux Maliens pour qu'ils mettent en place d'ici le 31 juillet un gouvernement d'union nationale. Mais la Cédéao n'a évoqué ni les moyens de pression pour obtenir gain de cause ni les moyens de rétorsion en cas d'échec.
Ces questions pourraient donc être abordées pendant cette réunion du CPS? Jusqu'à présent, les menaces de sanctions à l'égard des acteurs qui bloquent le processus de sortie de crise n'ont pas eu d'effet. Ni la junte malienne, dont l'ONU exige la dissolution, ni le Premier ministre Cheik Modibo Diarra, ne semblent disposés à accepter le déploiement d'une force ouest-africaine pour sécuriser la transition.
« Sans neutralisation des putschistes du 22 mars, rien ne pourra se faire, on tournera en rond », explique un leader politique malien. Dans les rangs de l'opposition malienne, certains militent pour que le sommet de l'UA active le levier judiciaire. A leurs yeux, la création d'une commission d'enquête internationale sur les exactions et en particulier sur celle qui a failli couter la vie au président Dioncounda Traoré pourrait inciter les militaires à renoncer à leurs manœuvres politiques et à rester tranquillement dans leur casernes.
La Copam prête à un dialogue ouvert, sauf...
Au Mali, la Copam – la Coordination des organisations patriotiques du Mali – et ses alliés, favorables aux ex-putschistes, ont reporté la concertation nationale prévue ce week-end à Bamako. Les partis et organisations qui avaient boycotté la réunion du groupe du contact à Ouagadougou la semaine dernière voulaient notamment désigner un « nouveau président de transition ». Ils attendent désormais que le Premier ministre convoque des Assises.
Le rendez-vous n’est pas annulé mais reporté, insiste Me Mariam Diawara, membre du Mouvement populaire du 22 mars. Pour elle, le gouvernement a entendu les revendications de la Copam : « Le gouvernement a dit à nos représentants que nos termes de référence sont pris en compte mais qu’il faut leur donner un petit délai, le temps de faire les préparatifs pour la tenue des concertations. Mais ce qui est sûr, c’est que ça se fera dans les plus brefs délais à l’initiative du gouvernement. »
Ce dialogue devra être ouvert à tous pour décider de l’avenir des organes de transition, estime Boubakar Boré, président du mouvement Yéro Wolo Ton, allié de la Copam. Mais il pose ses conditions : « Tout le monde est invité à la concertation, tous les Maliens. C’est le vœu de toute une nation que tout le monde soit impliqué dans la gestion du pays. Mais c'est aussi le vœu de tous les Maliens de se débarrasser des mauvaises graines. Un gouvernement d’union nationale oui, sans l'Adema, sans l'URD (Union pour la république et la démocratie). Nous pensons qu’ils doivent être en retrait et laisser les autres gérer. »
De son côté, le Front démocratique et républicain, qui dénonce le coup d’Etat, estime que c’est au président de transition de mandater le Premier ministre pour convoquer cette concertation au plus vite. Ce sera l’un des sujets abordés ce samedi lors de la rencontre prévue entre Dioncounda Traoré et Cheik Modibo Diarra à Paris.
Source: RFI
Les chefs d'Etats ouest-africains réunis le week-end dernier à Ouagadougou ont fixé une date butoir aux Maliens pour qu'ils mettent en place d'ici le 31 juillet un gouvernement d'union nationale. Mais la Cédéao n'a évoqué ni les moyens de pression pour obtenir gain de cause ni les moyens de rétorsion en cas d'échec.
Ces questions pourraient donc être abordées pendant cette réunion du CPS? Jusqu'à présent, les menaces de sanctions à l'égard des acteurs qui bloquent le processus de sortie de crise n'ont pas eu d'effet. Ni la junte malienne, dont l'ONU exige la dissolution, ni le Premier ministre Cheik Modibo Diarra, ne semblent disposés à accepter le déploiement d'une force ouest-africaine pour sécuriser la transition.
« Sans neutralisation des putschistes du 22 mars, rien ne pourra se faire, on tournera en rond », explique un leader politique malien. Dans les rangs de l'opposition malienne, certains militent pour que le sommet de l'UA active le levier judiciaire. A leurs yeux, la création d'une commission d'enquête internationale sur les exactions et en particulier sur celle qui a failli couter la vie au président Dioncounda Traoré pourrait inciter les militaires à renoncer à leurs manœuvres politiques et à rester tranquillement dans leur casernes.
La Copam prête à un dialogue ouvert, sauf...
Au Mali, la Copam – la Coordination des organisations patriotiques du Mali – et ses alliés, favorables aux ex-putschistes, ont reporté la concertation nationale prévue ce week-end à Bamako. Les partis et organisations qui avaient boycotté la réunion du groupe du contact à Ouagadougou la semaine dernière voulaient notamment désigner un « nouveau président de transition ». Ils attendent désormais que le Premier ministre convoque des Assises.
Le rendez-vous n’est pas annulé mais reporté, insiste Me Mariam Diawara, membre du Mouvement populaire du 22 mars. Pour elle, le gouvernement a entendu les revendications de la Copam : « Le gouvernement a dit à nos représentants que nos termes de référence sont pris en compte mais qu’il faut leur donner un petit délai, le temps de faire les préparatifs pour la tenue des concertations. Mais ce qui est sûr, c’est que ça se fera dans les plus brefs délais à l’initiative du gouvernement. »
Ce dialogue devra être ouvert à tous pour décider de l’avenir des organes de transition, estime Boubakar Boré, président du mouvement Yéro Wolo Ton, allié de la Copam. Mais il pose ses conditions : « Tout le monde est invité à la concertation, tous les Maliens. C’est le vœu de toute une nation que tout le monde soit impliqué dans la gestion du pays. Mais c'est aussi le vœu de tous les Maliens de se débarrasser des mauvaises graines. Un gouvernement d’union nationale oui, sans l'Adema, sans l'URD (Union pour la république et la démocratie). Nous pensons qu’ils doivent être en retrait et laisser les autres gérer. »
De son côté, le Front démocratique et républicain, qui dénonce le coup d’Etat, estime que c’est au président de transition de mandater le Premier ministre pour convoquer cette concertation au plus vite. Ce sera l’un des sujets abordés ce samedi lors de la rencontre prévue entre Dioncounda Traoré et Cheik Modibo Diarra à Paris.
Source: RFI