"Chers compatriotes,
Je vous parle de mon lit d’hôpital en attendant de revenir dans les prochains jours, à travers une conférence de presse, sur mon séjour carcéral et sur le combat que nous menons. Je vous remercie pour toutes les mobilisations initiées depuis notre arrestation pour exiger notre libération. J’ai une immense dette de reconnaissance à l’endroit des enseignants et des étudiants qui, au niveau national comme international, m’ont témoigné un soutien empreint de fraternité. La vague de solidarité venue des universités m’a profondément atteint, depuis ma cellule. J’exprime toute ma gratitude au SAES, au SUDES, aux avocats, à la diaspora, à la société civile, aux organisations politiques et à tous les Sénégalais anonymes et soucieux de la bonne marche du pays, pour toutes les initiatives engagées pour la libération de l’ensemble des prisonniers politiques.
Je rends hommage aux militants de Forces démocratiques du Sénégal (FDS) pour les sacrifices immenses consentis durant mon séjour carcéral. Je réaffirme ma solidarité indéfectible à Guy Marius Sagna, Fallou Gallas Seck et Ousmane Sarr qui sont restés arbitrairement en prison. Tant qu’ils ne seront pas libérés, il n’y aura pas de stabilité dans ce pays.
Chers compatriotes,
Nous devons, et nous pouvons construire un Sénégal nouveau. Cet espoir est du ressort de l’ensemble des Sénégalais. Nous les entendons l’exprimer partout dans le pays. Il vit dans le cœur et l’espérance des gens ordinaires. Il palpite dans les entrailles des masses populaires qui travaillent dans les chantiers et dans les champs de souffrance. L’avenir est là, à la portée de ceux qui veulent écrire l’histoire du pays pour un progrès économique, social, écologique et humain.
Rien ne peut retenir un peuple debout et déterminé à conquérir sa dignité. C’est à ce titre que nous croisons l’espoir dans les lycées, les universités, les places publiques, les ateliers, les chantiers, les entreprises, les marchés, auprès des associations de jeunes et de femmes, qui s’activent pour donner un sens à leur avenir.
L’espoir dont je parle est dans le regard des millions d’enfants qui fréquentent nos écoles ; il est dans la ligne de mire de millions de travailleurs de la terre qui n’abandonneront jamais la lutte pour plus de dignité. Cet espoir est dans le mouvement quotidien de millions de femmes qui refusent de démissionner, investissant les champs, les ateliers et vendant des cacahuètes ou du poisson fumé sur les places publiques. Ces braves femmes portent des familles sur leur dos. Elles nourrissent leurs enfants, et souvent leur mari, dans la dignité et la pudeur.
La perspective de lendemains qui chantent est dans la marche de millions de jeunes qui se mobilisent pour refuser la dictature. Ces jeunes aspirent à un nouveau mode de gouvernance fondé sur la transparence, le respect des droits humains et la justice sociale. Elle est dans l’occupation légendaire des places qui ont été les symboles du printemps des peuples qui résistent : la place de l’Obélisque à Dakar, la place Tahrir au Caire, la place Bardo à Tunis, la place de la Victoire à Kinshasa, la place de la Nation à Ouagadougou.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sentons cette recherche de délivrance dans les classes populaires, victimes de la violence des politiques néolibérales. À l’unisson, les étudiants et les enseignants rejettent ces politiques antisociales qui liquident nos écoles et nos universités publiques. C’est pour refuser l’inadmissible qu’ils luttent contre la marchandisation de l’éducation.
Les lumières de l’espoir naissent dans les entrailles d’un peuple qui refuse et se révolte contre les injustices de toutes sortes ; il appartient bien à ce peuple de construire des alternatives dans son milieu de vie. Je dirai aussi que l’espoir que nous voulons tous puise ses racines dans la force et le dynamisme de notre jeunesse, la générosité de nos femmes, la solidarité de nos communautés, la créativité de nos artistes, de nos intellectuels et la performance de nos sportifs.
Enfin, l’espoir se nourrit dans l’audace d’innover, d’inventer du neuf. Il suffit de le chercher pour le rencontrer dans un coin de rue, quelque part dans un peuple qui marche debout vers son destin.
En vérité, nous sommes à la veille d’une révolution démocratique, citoyenne et culturelle. Je serai toujours des vôtres pour la détermination commune de notre propre destin. Je termine en disant au pouvoir brutal de Macky Sall que le vrai combat ne fait que commencer".
Par Docteur Babacar Diop
Je vous parle de mon lit d’hôpital en attendant de revenir dans les prochains jours, à travers une conférence de presse, sur mon séjour carcéral et sur le combat que nous menons. Je vous remercie pour toutes les mobilisations initiées depuis notre arrestation pour exiger notre libération. J’ai une immense dette de reconnaissance à l’endroit des enseignants et des étudiants qui, au niveau national comme international, m’ont témoigné un soutien empreint de fraternité. La vague de solidarité venue des universités m’a profondément atteint, depuis ma cellule. J’exprime toute ma gratitude au SAES, au SUDES, aux avocats, à la diaspora, à la société civile, aux organisations politiques et à tous les Sénégalais anonymes et soucieux de la bonne marche du pays, pour toutes les initiatives engagées pour la libération de l’ensemble des prisonniers politiques.
Je rends hommage aux militants de Forces démocratiques du Sénégal (FDS) pour les sacrifices immenses consentis durant mon séjour carcéral. Je réaffirme ma solidarité indéfectible à Guy Marius Sagna, Fallou Gallas Seck et Ousmane Sarr qui sont restés arbitrairement en prison. Tant qu’ils ne seront pas libérés, il n’y aura pas de stabilité dans ce pays.
Chers compatriotes,
Nous devons, et nous pouvons construire un Sénégal nouveau. Cet espoir est du ressort de l’ensemble des Sénégalais. Nous les entendons l’exprimer partout dans le pays. Il vit dans le cœur et l’espérance des gens ordinaires. Il palpite dans les entrailles des masses populaires qui travaillent dans les chantiers et dans les champs de souffrance. L’avenir est là, à la portée de ceux qui veulent écrire l’histoire du pays pour un progrès économique, social, écologique et humain.
Rien ne peut retenir un peuple debout et déterminé à conquérir sa dignité. C’est à ce titre que nous croisons l’espoir dans les lycées, les universités, les places publiques, les ateliers, les chantiers, les entreprises, les marchés, auprès des associations de jeunes et de femmes, qui s’activent pour donner un sens à leur avenir.
L’espoir dont je parle est dans le regard des millions d’enfants qui fréquentent nos écoles ; il est dans la ligne de mire de millions de travailleurs de la terre qui n’abandonneront jamais la lutte pour plus de dignité. Cet espoir est dans le mouvement quotidien de millions de femmes qui refusent de démissionner, investissant les champs, les ateliers et vendant des cacahuètes ou du poisson fumé sur les places publiques. Ces braves femmes portent des familles sur leur dos. Elles nourrissent leurs enfants, et souvent leur mari, dans la dignité et la pudeur.
La perspective de lendemains qui chantent est dans la marche de millions de jeunes qui se mobilisent pour refuser la dictature. Ces jeunes aspirent à un nouveau mode de gouvernance fondé sur la transparence, le respect des droits humains et la justice sociale. Elle est dans l’occupation légendaire des places qui ont été les symboles du printemps des peuples qui résistent : la place de l’Obélisque à Dakar, la place Tahrir au Caire, la place Bardo à Tunis, la place de la Victoire à Kinshasa, la place de la Nation à Ouagadougou.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sentons cette recherche de délivrance dans les classes populaires, victimes de la violence des politiques néolibérales. À l’unisson, les étudiants et les enseignants rejettent ces politiques antisociales qui liquident nos écoles et nos universités publiques. C’est pour refuser l’inadmissible qu’ils luttent contre la marchandisation de l’éducation.
Les lumières de l’espoir naissent dans les entrailles d’un peuple qui refuse et se révolte contre les injustices de toutes sortes ; il appartient bien à ce peuple de construire des alternatives dans son milieu de vie. Je dirai aussi que l’espoir que nous voulons tous puise ses racines dans la force et le dynamisme de notre jeunesse, la générosité de nos femmes, la solidarité de nos communautés, la créativité de nos artistes, de nos intellectuels et la performance de nos sportifs.
Enfin, l’espoir se nourrit dans l’audace d’innover, d’inventer du neuf. Il suffit de le chercher pour le rencontrer dans un coin de rue, quelque part dans un peuple qui marche debout vers son destin.
En vérité, nous sommes à la veille d’une révolution démocratique, citoyenne et culturelle. Je serai toujours des vôtres pour la détermination commune de notre propre destin. Je termine en disant au pouvoir brutal de Macky Sall que le vrai combat ne fait que commencer".
Par Docteur Babacar Diop
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