L’inamovible Papa Farba Sarr quitte finalement après sept ans de service
L’information est passée quasiment inaperçue puisque concernant le très discret monde du « renseignement » et du « contre-espionnage » où les choses ne sont jamais étalées sur la place publique mais au contraire se passent dans l’ombre. Mais il en faut plus pour dérouter « Le Témoin » ! De fait, nous venons d’apprendre qu’après sept ans passés à la tête de la Délégation nationale au Renseignement — DNR — l’amiral Papa Farba Sarr a été remercié. Le président de la République Macky Sall n’a pas cherché loin pour lui trouver un remplaçant.
L’homme qui hérite de ce poste de choix n’est autre, en effet, que le général (2s) Cheikh Sène, ancien haut commandant de la gendarmerie et ex-directeur de la justice militaire. Alors que certains observateurs l’annonçaient à la tête d’une ambassade comme presque tous les autres anciens Haut-com et Cemga, le général Cheikh Sène devient le tout nouveau patron des « Grandes oreilles » du Sénégal. Ayant soutenu sa thèse de doctorat d’Etat en droit (Ucad) il n’y a pas longtemps, le général ou Docteur Cheikh Sène aura désormais comme missions d’écouter le moindre frémissement de feuille ou le moindre bruit de bottes susceptible de perturber la tranquillité des citoyens et la sécurité intérieure du pays. Il va diriger la crème, la direction qui chapeaute et coordonne les nombreux services de renseignements qui existent dans notre pays.
Rattachée à la présidence de la République et dotée d’un budget supérieur à celui de la plupart des ministères ainsi que de moyens technologiques sophistiqués, la DNR est un instrument efficace et redoutable qui a des mouchards partout en plus de centraliser, on l’a dit, les renseignements transmis par les services de renseignements de la Police, de l’Armée, de la Douane, de la Gendarmerie, des ambassades du Sénégal à l’étranger etc.).
A la tête de cette direction tentaculaire, le général Cheikh Sène — qui a eu à diriger pendant des années les très performants services de renseignement de la gendarmerie — va donc avoir pour but de dynamiser et d’harmoniser la recherche, la collecte et le traitement, la circulation rapide des informations-clés pour la sécurité et la sûreté du pays. Même la communication des « mouches » volant au-dessus de nos têtes devrait être interceptée et décodée par ses barbouzes !
De même, il devra faire parler les murs (dont on dit qu’ils ont des oreilles) et les arbres. Même au-delà de nos frontières, en cette période de défis de la sécurité et de la stabilité sous-régionale face aux nouvelles menaces telles que le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime, l’extrémisme religieux, le blanchiment des capitaux etc. le général Cheikh Sène devra déployer ses antennes. Les « services » sénégalais sont de toutes façons présents partout dans la région mais il s’agira pour lui de les renforcer en hommes et en moyens. Car le président Macky Sall tient au renseignement par dessus tout et a fait de la DNR son chouchou et un bijou ! Nul doute que le général Sène saura se montrer à la hauteur de sa nouvelle mission lui qui a, encore une fois, fait ses preuves dans ce domaine du temps où il était dans la maréchaussée.
Un « As » du renseignement…
Issu du Prytanée militaire de Saint Louis, Dr Cheikh Sène, le nouveau « M. Grandes oreilles » du Sénégal avait une double vocation : Le Barreau et l’Armée. Le Barreau ? Certains de ses anciens camarades étaient persuadés que Cheikh Sène aurait été un très « mauvais » avocat puisqu’il est à la fois discret, pieux, effacé et calme. Des qualités humaines qui ne font pas un bon avocat, un métier où il faut des effets de manches pour « casser » le prétoire et subjuguer le public. Voire faire le buzz dans les médias… Ne pouvant être un bon avocat, l’ancien enfant de troupe ne pouvait donc que servir sous les drapeaux.
Après son baccalauréat, l’enfant de Rufisque réussit avec brio le concours d’entrée à l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun (France). Dès sa sortie d’école, il se voit confier un peloton de gendarmerie mobile avant de devenir commandant d’escadron. Au niveau de la Gendarmerie territoriale, Cheikh Sène a commandé les compagnies de gendarmerie de Thiès et de Diourbel. Puis, il a été tour à tour commandant du Groupement des moyens généraux, chef de la division Renseignements / Transmissions (tiens, tiens !), chef de la chaîne Emploi-Opérations de l’Etat major, chef des Opérations de la gendarmerie, commandant de la gendarmerie territoriale etc.
Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, le nouveau patron de la Délégation générale du renseignement reste et demeure toujours un « As » du renseignement c’est-à-dire l’un des plus hommes les mieux renseignés au monde. Des renseignements au service de son pays…
Justement pour Farba ...
A propos de l’amiral Farba Sarr, le « Témoin » avait eu à raconter dans quelle circonstance, en 2012, le président Macky Sall, fraichement élu président de la République, l’avait promu général. Appelé à Mermoz par le nouveau président (qui l’avait connu du temps où il était Premier ministre pour une séance de travail sur la Casamance — un dossier dont cet officier de marine versé dans les renseignements était un connaisseur —, le colonel Farba Sarr s’était vu annoncer d’autres séances de travail. Il avait répondu que c’était probablement la dernière à laquelle il assistait en tant qu’officier car devant partir à la retraite.
« Comment ça ? Vous ne pouvez pas bénéficier d’une prolongation car j’ai besoin de vous ! » s’était exclamé Macky Sall. « Impossible, Monsieur le Président, le règlement militaire ne le permet pas ». Macky : « Et si je vous nommais général ? » Farba Sarr : « Là, effectivement, je pourrai rester encore quelques années ». Macky : « Eh bien, je vous nomme général ! »
Ainsi fut fait. Puis, plus tard, désirant structurer la nébuleuse des renseignements sénégalais, le président de la République avait fait appel au très discret Farba — fils d’un ancien directeur de l’Ecole nationale des Arts qui fut le mari de Nicole Sarr, alias « Mme Disque des auditeurs, célèbre animatrice de radio Sénégal dans les années 60 et 70 — pour chapeauter le tout en tant que patron de la DNR…
Le Témoin
L’homme qui hérite de ce poste de choix n’est autre, en effet, que le général (2s) Cheikh Sène, ancien haut commandant de la gendarmerie et ex-directeur de la justice militaire. Alors que certains observateurs l’annonçaient à la tête d’une ambassade comme presque tous les autres anciens Haut-com et Cemga, le général Cheikh Sène devient le tout nouveau patron des « Grandes oreilles » du Sénégal. Ayant soutenu sa thèse de doctorat d’Etat en droit (Ucad) il n’y a pas longtemps, le général ou Docteur Cheikh Sène aura désormais comme missions d’écouter le moindre frémissement de feuille ou le moindre bruit de bottes susceptible de perturber la tranquillité des citoyens et la sécurité intérieure du pays. Il va diriger la crème, la direction qui chapeaute et coordonne les nombreux services de renseignements qui existent dans notre pays.
Rattachée à la présidence de la République et dotée d’un budget supérieur à celui de la plupart des ministères ainsi que de moyens technologiques sophistiqués, la DNR est un instrument efficace et redoutable qui a des mouchards partout en plus de centraliser, on l’a dit, les renseignements transmis par les services de renseignements de la Police, de l’Armée, de la Douane, de la Gendarmerie, des ambassades du Sénégal à l’étranger etc.).
A la tête de cette direction tentaculaire, le général Cheikh Sène — qui a eu à diriger pendant des années les très performants services de renseignement de la gendarmerie — va donc avoir pour but de dynamiser et d’harmoniser la recherche, la collecte et le traitement, la circulation rapide des informations-clés pour la sécurité et la sûreté du pays. Même la communication des « mouches » volant au-dessus de nos têtes devrait être interceptée et décodée par ses barbouzes !
De même, il devra faire parler les murs (dont on dit qu’ils ont des oreilles) et les arbres. Même au-delà de nos frontières, en cette période de défis de la sécurité et de la stabilité sous-régionale face aux nouvelles menaces telles que le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime, l’extrémisme religieux, le blanchiment des capitaux etc. le général Cheikh Sène devra déployer ses antennes. Les « services » sénégalais sont de toutes façons présents partout dans la région mais il s’agira pour lui de les renforcer en hommes et en moyens. Car le président Macky Sall tient au renseignement par dessus tout et a fait de la DNR son chouchou et un bijou ! Nul doute que le général Sène saura se montrer à la hauteur de sa nouvelle mission lui qui a, encore une fois, fait ses preuves dans ce domaine du temps où il était dans la maréchaussée.
Un « As » du renseignement…
Issu du Prytanée militaire de Saint Louis, Dr Cheikh Sène, le nouveau « M. Grandes oreilles » du Sénégal avait une double vocation : Le Barreau et l’Armée. Le Barreau ? Certains de ses anciens camarades étaient persuadés que Cheikh Sène aurait été un très « mauvais » avocat puisqu’il est à la fois discret, pieux, effacé et calme. Des qualités humaines qui ne font pas un bon avocat, un métier où il faut des effets de manches pour « casser » le prétoire et subjuguer le public. Voire faire le buzz dans les médias… Ne pouvant être un bon avocat, l’ancien enfant de troupe ne pouvait donc que servir sous les drapeaux.
Après son baccalauréat, l’enfant de Rufisque réussit avec brio le concours d’entrée à l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun (France). Dès sa sortie d’école, il se voit confier un peloton de gendarmerie mobile avant de devenir commandant d’escadron. Au niveau de la Gendarmerie territoriale, Cheikh Sène a commandé les compagnies de gendarmerie de Thiès et de Diourbel. Puis, il a été tour à tour commandant du Groupement des moyens généraux, chef de la division Renseignements / Transmissions (tiens, tiens !), chef de la chaîne Emploi-Opérations de l’Etat major, chef des Opérations de la gendarmerie, commandant de la gendarmerie territoriale etc.
Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, le nouveau patron de la Délégation générale du renseignement reste et demeure toujours un « As » du renseignement c’est-à-dire l’un des plus hommes les mieux renseignés au monde. Des renseignements au service de son pays…
Justement pour Farba ...
A propos de l’amiral Farba Sarr, le « Témoin » avait eu à raconter dans quelle circonstance, en 2012, le président Macky Sall, fraichement élu président de la République, l’avait promu général. Appelé à Mermoz par le nouveau président (qui l’avait connu du temps où il était Premier ministre pour une séance de travail sur la Casamance — un dossier dont cet officier de marine versé dans les renseignements était un connaisseur —, le colonel Farba Sarr s’était vu annoncer d’autres séances de travail. Il avait répondu que c’était probablement la dernière à laquelle il assistait en tant qu’officier car devant partir à la retraite.
« Comment ça ? Vous ne pouvez pas bénéficier d’une prolongation car j’ai besoin de vous ! » s’était exclamé Macky Sall. « Impossible, Monsieur le Président, le règlement militaire ne le permet pas ». Macky : « Et si je vous nommais général ? » Farba Sarr : « Là, effectivement, je pourrai rester encore quelques années ». Macky : « Eh bien, je vous nomme général ! »
Ainsi fut fait. Puis, plus tard, désirant structurer la nébuleuse des renseignements sénégalais, le président de la République avait fait appel au très discret Farba — fils d’un ancien directeur de l’Ecole nationale des Arts qui fut le mari de Nicole Sarr, alias « Mme Disque des auditeurs, célèbre animatrice de radio Sénégal dans les années 60 et 70 — pour chapeauter le tout en tant que patron de la DNR…
Le Témoin