Deuxième producteur mondial de cacao, grand producteur d’or, le Ghana vit depuis ce 15 décembre 2010 une révolution économique. La compagnie anglo-irlandaise Tullow a en effet commencé à pomper le pétrole ghanéen. Il s’agit d’un gisement off-shore, dans le golfe de Guinée dont le potentiel est estimé à un milliard huit cent millions de barils. Dans un premier temps, Tullow Oil va produire 55 000 barils par jour. D’ici le mois de juin 2011, la production quotidienne devrait monter en puissance atteindre les 120 000 barils par jour. Selon les estimations dont on dispose, les finances ghanéennes pourraient bénéficier d’un apport supplémentaire d’environ 1 milliard de dollars par an.
Bénédiction ou malédiction ?
Ces nouvelles ressources sont évidemment une chance de développement supplémentaire. Lors de l’inauguration du gisement baptisé « Jubilee », le président Atta-Mills a cependant souhaité que ce pétrole soit « une bénédiction pour le Ghana et non une malédiction ». Le président ghanéen se faisait là l'écho des attentes mais aussi des inquiétudes qui se sont fait jour dans l'opinion publique ghanéenne, depuis la découverte de ce gisement, en 2007. Tous les citoyens ghanéens savent en effet les dégâts qu'ont causé dans les pays voisins des ressources pétrolières mal gérées. Pollution, corruption, déséquilibres économiques, le danger est grand de tomber dans ces travers.
Déjà, certains analystes s'inquiètent de voir les cercles dirigeants prêter moins d'attention à la production de cacao dont le Ghana est le second producteur mondial au profit du pétrole. Mais le Ghana a une longue expérience de l'exploitation des matières premières. Outre le cacao sur lequel son économie est basée depuis un siècle, c'est aussi un grand producteur d'or. C'est aussi un pays à la démocratie solide et à l'économie plutôt bien gérée et donc mieux armée que de nombreux autres pays africains pour exploiter correctement cette nouvelle manne pétrolière.
Les recettes partagées entre trois fonds
Ainsi une série de dispositions législatives ont-elles été adoptées afin d’éviter de dilapider cette nouvelle manne. Les ressources tirées des exportations pétrolières seront réparties entre trois fonds. Le premier de ces fonds, le principal, alimentera le budget ghanéen. Il est prévu de verser entre 50 et 70% des recettes au budget courant de l'Etat. Deux autres fonds ont été créés. L’un est baptisé « Stabilization fund ». Les fonds dont il sera doté serviront à atténuer l’impact des fluctuations du prix du pétrole sur les finances publiques. Lorsque les cours mondiaux du brut baisseront par rapport aux prévisions qui avaient servi à l’élaboration du budget en cours, ce fonds de stabilisation sera mis à contribution. Au contraire, lorsque les cours mondiaux auront repassé ce seuil à la hausse, le fonds se remplira. Enfin, troisième fonds, cela baptisé « Heritage fund ». Il est destiné à préserver une partie des ressources pétrolières pour les générations futures. De sages dispositions qui devraient permettre d’éviter la confiscation de la rente pétrolière par une nomenklatura corrompue comme cela a souvent été le cas en Afrique.
Bénédiction ou malédiction ?
Ces nouvelles ressources sont évidemment une chance de développement supplémentaire. Lors de l’inauguration du gisement baptisé « Jubilee », le président Atta-Mills a cependant souhaité que ce pétrole soit « une bénédiction pour le Ghana et non une malédiction ». Le président ghanéen se faisait là l'écho des attentes mais aussi des inquiétudes qui se sont fait jour dans l'opinion publique ghanéenne, depuis la découverte de ce gisement, en 2007. Tous les citoyens ghanéens savent en effet les dégâts qu'ont causé dans les pays voisins des ressources pétrolières mal gérées. Pollution, corruption, déséquilibres économiques, le danger est grand de tomber dans ces travers.
Déjà, certains analystes s'inquiètent de voir les cercles dirigeants prêter moins d'attention à la production de cacao dont le Ghana est le second producteur mondial au profit du pétrole. Mais le Ghana a une longue expérience de l'exploitation des matières premières. Outre le cacao sur lequel son économie est basée depuis un siècle, c'est aussi un grand producteur d'or. C'est aussi un pays à la démocratie solide et à l'économie plutôt bien gérée et donc mieux armée que de nombreux autres pays africains pour exploiter correctement cette nouvelle manne pétrolière.
Les recettes partagées entre trois fonds
Ainsi une série de dispositions législatives ont-elles été adoptées afin d’éviter de dilapider cette nouvelle manne. Les ressources tirées des exportations pétrolières seront réparties entre trois fonds. Le premier de ces fonds, le principal, alimentera le budget ghanéen. Il est prévu de verser entre 50 et 70% des recettes au budget courant de l'Etat. Deux autres fonds ont été créés. L’un est baptisé « Stabilization fund ». Les fonds dont il sera doté serviront à atténuer l’impact des fluctuations du prix du pétrole sur les finances publiques. Lorsque les cours mondiaux du brut baisseront par rapport aux prévisions qui avaient servi à l’élaboration du budget en cours, ce fonds de stabilisation sera mis à contribution. Au contraire, lorsque les cours mondiaux auront repassé ce seuil à la hausse, le fonds se remplira. Enfin, troisième fonds, cela baptisé « Heritage fund ». Il est destiné à préserver une partie des ressources pétrolières pour les générations futures. De sages dispositions qui devraient permettre d’éviter la confiscation de la rente pétrolière par une nomenklatura corrompue comme cela a souvent été le cas en Afrique.
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