A Mangai, selon les médias locaux, les assaillants étaient une soixantaine. Ils auraient rassemblé des habitants dans une mosquée et organisé une prière de trois heures. D'après un chef local, les islamistes shebabs auraient ensuite saccagé un dispensaire, brûlé les matelas d'une école et pris la fuite.
A Bulagolol, le journal Daily Nation rapporte qu'une dizaine d'hommes ont tiré sur des ouvriers en train de construire une mosquée avant de s'enfuir à l'arrivée des forces de l'ordre.
Mais l'attaque la plus spectaculaire a visé le camp militaire de Baure. Selon la police, les assaillants étaient environ 200 et ont engagé le combat avec l'armée. Onze shebabs et deux soldats ont été tués. Pour Masoud Mwinyi, porte-parole de la police, les jihadistes sont aux abois. « C'est inquiétant, leurs actions visent tout le monde sans distinction, commente-t-il. On dirait qu'ils ont pris un virage encore plus radical. Selon moi, c'est parce qu'ils n'ont plus de solutions, ni de stratégie. Ils comptent avant tout sur la chance. Mais nous n'hésiterons pas à utiliser tous les moyens conventionnels pour les affronter. Les shebabs n'ont aucun sens des valeurs. Et s'ils doivent se sacrifier, ils le feront. Nous devons avoir cela à l'esprit et être prêts à protéger notre peuple. »
A Baure, kalachnikov, lance-roquettes ou encore grenades ont été saisis. Parmi les onze shebabs abattus, deux étaient de type caucasien. Selon plusieurs sources, l'un d'eux serait un jihadiste britannique de 25 ans, converti à l'islam depuis cinq ans et qui avait rejoint la Somalie en 2011.