Le Magal a démarré à Paris




Dans son communiqué n°1, la sous-consommation médias informe qu’ « en perspective de l’édition 2011 du Grand Magal de Touba, prévue dans la dernière semaine du mois de janvier en cours, et sur « ndigueul » du Khalife général Serigne Sidy Moukhtar MBACKE, le Comité d’organisation du Magal, présidé par Serigne Bassirou Abdoul Khadre MBACKE, a initié une série de manifestations préparatoires de cet évènement grandiose ». C’est ainsi que depuis Paris a eu lieu « le lancement le dimanche 26 décembre 2010 à Paris, une journée dédiée au mouridisme et à son fondateur Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul ».



Quatre communications ont été ainsi prononcées par des intellectuels et des conférenciers de renommée, au Palais des Congrès de Montreuil, pris d’assaut par la foule (plus de 1000 personnes dans une salle d’une capacité de 800 places) malgré les rigueurs climatiques prévalant actuellement en France.

Il est revenu ensuite à Serigne Mourtada M’BOUP, responsable du dahira mouride de Genève et conférencier de dimension internationale, de procéder à la première communication sur le thème : « La pensée religieuse du Cheikh Ahmadou Bamba ». Serigne MBOUP a notamment procédé à un rappel du contexte historique dans lequel est né le mouridisme. Une période troublée, caractérisée par une division volontairement entretenue par les colonialistes, entre l’aristocratie guerrière des Tiédos et l’encadrement religieux des Marabouts dans le N’Diambour.

Le second thème a été traité par Sidi Abdallah PENOT, traducteur d’ouvrages de sciences religieuses dont ceux de l’Imam Ghazali, d’Ibn Ata Allah et d’autres, ainsi que d’une magnifique traduction du Coran annotée et utilement préfacée. Dans son intervention, il a rappelé que tous les maîtres du taçawwuf (soufisme) ont pour préoccupation d’initier leurs murîdûn (« aspirants ») dans la Voie (Tariqah) par l’amour du Prophète et la pratique de sa Sounnah, et que le terme mouride est propre à toutes les vois soufies. En effet, elles proviennent toutes de la même source qui est le Prophète Bienaimé de Dieu. Et même si elles diffèrent dans leur approche éducative, les maîtres de la voie soufie visent toujours le même but qui est l’application des obligations du Coran et de la Sounnah, ainsi que d’œuvres surérogatoires.

C’était ensuite au tour d’Ali HAMONEAU, auteur de deux livres sur le Cheikh, intitulés : « Vie et Enseignement du Cheikh Ahmadou Bamba » et « Islam contre Terrorisme » aux éditions Al-Bouraq. Le sujet de son intervention est : « L’Islam de paix et de non violence dans la pensée de Khadimou r-Raçoulou-Llâh ».
Se fondant sur des versets coraniques et hadîths, ainsi que sur la pratique du Prophète (Psl), Ali HAMONEAU a démontré que la paix et de la non-violence sont des valeurs fondamentales de l’Islam. Idem pour les droits de l’homme et la tolérance, y compris en temps de guerre, le Prophète ayant fermement interdit le meurtre des non combattants (femmes, enfants, vieillards) et la destruction des synagogues et des églises.

A la suite de HAMONEAU, Serigne Idrissa MBACKE, fils du regretté Serigne Mourtada Ibn Khadimou Rassoul, a traité le 4ème thème relatif à l’aspect spirituel du Magal. Il a notamment indiqué que ce nom signifie « célébration avec grandeur ». Il a aussi démontré que le Magal constitue une récompense divine en faveur du Cheikh, après un intense combat spirituel. Le Magal commémore le départ au Gabon, c'est-à-dire le commencement de l’épreuve décisive pour le Cheikh, qui avait certes déjà atteint le stade des grands Chouyoukh, mais qui visait au plus haut stade de la perfection spirituelle. Or, celle-ci ne peut s’obtenir sans le concours d’une très difficile épreuve.

Les travaux ont été clôturés par Serigne Bassirou Abdoul Khadre MBACKE qui, en sa double qualité de porte-parole du Khalife général et président du Comité d’organisation du Magal, a formulé des remerciements à l’endroit de tous ceux qui ont contribué à l’organisation et la réussite de cette journée.


Mercredi 5 Janvier 2011 15:05


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