577 personnes sont à ce jour placées sous surveillance au Mali. Il ne s’agit pas de cas suspects, mais d’individus ayant pu être en contact avec des personnes contaminées, et dont l’état de santé est donc suivi. L’objectif est de contenir la propagation du virus dans la capitale malienne.
Le premier foyer d’Ebola au Mali se situait dans l’ouest du pays, dans la ville de Kayes. Il s’est déclaré fin octobre, il est aujourd’hui éteint, rappelle le professeur Daouda Menta, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Point G à Bamako et membre de la cellule d’urgence Ebola mise en place dans le pays : « Concernant ce premier foyer, le seul cas qu’on a eu, à Kayes, était celui d’une petite fille décédée. Compte tenu des dispositions mises en place, les sujets en contact ont rapidement été répertoriés, identifiés et suivis. Les choses se sont bien passées, et aujourd’hui on ne parle plus de ce foyer. »
Dépistages rapides
Mais, depuis, un second foyer s’est déclaré dans la capitale, Bamako. Le professeur Menta tient pourtant à se montrer rassurant : « Au regard de la manière dont le premier cas de Bamako a été décrit, cela aurait pu aller beaucoup plus loin. Mais les structures déjà mises en place ont permis de dépister rapidement tous les sujets en contact. Maintenant, il faut craindre la propagation, mais je crois que les dispositions prises aujourd’hui sont assez parlantes, et la population n’a pas à paniquer. »
Le médecin rappelle l’importance pour les populations de respecter les consignes d’hygiène, à commencer par se laver les mains, au savon, plusieurs fois par jour.