Le Nigeria paralysé par la maladie et l’absence du président

L’absence du président nigerian Umaru Yar’Adua, hospitalisé depuis un mois et demi à Djeddah, commence à avoir des répercussions sur le bon fonctionnement de l'Etat. De nombreux dossiers sont en suspens, tandis que les appels à un transfert du pouvoir au vice-président se multiplient. En cas de vacance du pouvoir, c'est le vice-président, Goodluck Jonathan, qui devrait terminer le mandat en cours avant l'élection présidentielle prévue en 2011, comme le prévoit la Constitution.



« L'Etat est quasiment à l'arrêt », estime l'influent avocat Femi Falana dont l'Association des barreaux ouest-africains qu'il préside a saisi la Haute cour fédérale, pour réclamer la démission du président. Il faut dire que l'absence d'Umaru Yar'Adua hospitalisé à Djeddah commence à peser.

Le chef de l'Etat nigérian qui n'est pas apparu à la télévision comme le veut la tradition pour présenter les vœux à ses compatriotes, n’a pas assisté non plus à la prestation de serment du nouveau juge en chef du Nigeria. Une première dans l'histoire du pays.

Bien que le Conseil des ministres continue à se réunir chaque mercredi, plusieurs dossiers importants restent en suspens à commencer par le budget supplémentaire pour 2009 validé par l'Assemblée nationale, et qui attend d'être ratifié par le président. Et selon le G53, regroupement de cinquante-trois personnalités, le processus de pacification du delta du Niger qui a été personnellement coordonné par le président, est en panne.

L'amnistie offerte aux combattants du delta a permis une accalmie et une remontée de la production de brut. Mais aujourd'hui, les mouvements rebelles accusent le gouvernement d'avoir suspendu les discussions et jugent « inacceptable » que « l'avenir du delta du Niger soit lié à la santé d'un homme».

RFI

Jeudi 7 Janvier 2010 16:09


Dans la même rubrique :