La plupart des personnes ont une mauvaise idée de ce que c’est un dictateur. En effet beaucoup pensent que le dictateur est ce lui qui arrive au pouvoir par les armes soit par coup d’état soit par insurrection soit encore par mouvement de rébellion et s’y installe de façon définitive. Tout en gouvernant le pays d’une main de fer. Cependant ces anciennes caractéristiques d’un dictateur ont évolué avec le temps et ont changé pour donner naissance à un « dictateur d’un type nouveau ». Le dictateur de nos jours peut avoir deux principales caractéristiques :
Arriver au pouvoir par des élections mais refuser de quitter le pouvoir en violant la charte fondamentale du pays. Donnant ainsi lieu à un coup d’état constitutionnel. Installer le pays dans la violence durant tout son règne.
Beaucoup de chefs d’Etats africains répondent à ces caractéristiques dont les plus connus sont aujourd’hui : L’ancien Président Nigérien Mamadou Tandja arrivé au pouvoir le 24 novembre 1999, avait décidé de se présenter pour un troisième mandat alors que la constitution ne l’autorisait pas. Abdoulaye Wade, actuel Président de la République du Sénégal pourrait également se revêtir de ce manteau de « nouveau dictateur ». En effet depuis le 27 janvier 2012 le Conseil Constitutionnel du Sénégal a autorisé le président Wade à briguer un troisième mandat alors que la Constitution du pays l’interdise. Mais si aujourd’hui on retrace les douze années de pouvoir de Maitre Wade, l’on se rend compte qu’il est loin d’être un démocratique comme il se le ventait un peu partout à travers le monde. Revenant d’abord sur son accession au pouvoir en 2000, Abdoulaye Wade était élu par un électorat composé majoritairement de jeunes qui avaient décidé « d’offrir une dernière chance au vieux de 74 ans ». Car pour beaucoup de ces jeunes s’il perd encore cette élection, il ne sera jamais président de la république chose qu’il a cherchée depuis 1974. Montrant qu’il est arrivé au pouvoir par « accident » mais pas parce que ces idéaux ont convaincus l’opinion sénégalaise. Laquelle opinion a d’ailleurs toujours eu des doutes sur la crédibilité de cet homme. Une fois au pouvoir Maître Wade se dévoile à la face du monde. D’abord par des incidents diplomatiques.
A titre exemple on peut noter cet incident concernant cette intervention du nouveau Président qui dit qu’un « Burkinabé est entrain de subir en Cote d’Ivoire ce qu’un africain ne subit pas en France ». Cette déclaration a été mal accueillie en Cote d’Ivoire. Car « indigne » d’un président de la république. Autres dérives du Président Wade concerne son immixtion dans les affaires internes d’un Etat. Comme se fut le cas lorsque qu’il donnait des conseils au Président Togolais (Faure Gnassingbé) en quête de légitimé : « tu as l’appareil d’Etat avec toi, tu as l’armée, le parti et l’argent va, organise des élections, gagne- les, et le problème de ta légitimité ne se posera plus ».
Ensuite au niveau interne Maître Wade se signale de fort belle manière par :
Des passages à tabac contre toute personne qui se met devant son chemin. A titre illustratif cette attaque contre Talla Sylla leader de l’Alliance Jëf Jëf perpétrée par le régime du PDS selon la victime le 05 Octobre 2003.
Des arrestations et des emprisonnements arbitraires contre des hommes politiques et des journalistes. C’est l’exemple d’Idrissa Seck, qui fut le troisième Premier Ministre de Abdoulaye Wade après Moustapha Niass et Mame Madior Boye, qui après s’être destitué de son poste a été arrêté et emprisonné par le régime en place en Avril 2004 dans le cadre des chantiers de Thiès. Concernant les journalistes, on peut citer l’affaire Madiambal Diagne, du nom de ce journaliste arrêté et emprisonné le 09 Juillet 2004, alors qu’il exerçait ses fonctions.
Des intimidations par la violence, de la corruption et parfois des largesses inexplicables font également partie des dérives de notre « grand démocratique ». Rappelons l’Affaire Alex Segura, cet ancien représentant du FMI au Sénégal qui enfin de mandat était parti au palais pour une cérémonie d’adieux. Pour remercier M Segura de son « bon travail » il a reçu une somme de 100 000 euros (66 millions de FCFA) de la part de notre « Gorgui national ».
Enfin la plus grande caractéristique du régime de Wade, c’est aussi son absence de poursuite judiciaire à toutes ces dérives. En effet l’impunité est une des caractéristiques du Sénégal depuis l’accession d’Abdoulaye au pouvoir. Cette impunité débute d’abord par la grâce présidentielle accordée le 22 Janvier 2002 aux présumés meurtriers de Maître Babacar Séye tué le 15 Mai 1993. Alors qu’Abdoulaye Wade était arrêté par le régime socialiste au lendemain de cet assassinat. La grande question que tout le monde se pose est celle de savoir pourquoi il n’a pas élucidé cette affaire au moment ou il a tous les pouvoirs de l’Etat à sa disposition. L’autre signe en faveur de l’impunité du régime de Wade est cette loi d’amnistie adoptée le 7 Janvier 2005. Cette loi dite loi EZZAN amnistie toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises en relation avec les élections sur la période allant du 1er Janvier 1983 au 31 Décembre 2004. Parallèlement à ces deux actes il y’a beaucoup d’autres poursuites qui sont restées sans suite. Du fait du manque de volonté du régime en place mais aussi avec l’intention de toujours protéger ses partisans, lorsque ces derniers commettent des actes de vandalismes. L’acte le plus flagrant est celui commis par Farba Senghor qui a agressé des journalistes et saccagé les locaux de deux sièges de presse écrite le 17 Aout 2008. Du fait de son ancrage au PDS, Farba Senghor n’a jamais été inquiété malgré les promesses faites par le Procureur Maitre Ousmane Diagne.
Ce sont ces actes parmi tant d’autres qui qualifient aujourd’hui Abdoulaye Wade, candidat illégal à l’élection présidentielle du 26 février de dictateur dévoilé par le pouvoir.
Saïdou Baldé: Chercheur en Science Politique.Email :baldseydou@yahoo.fr
Arriver au pouvoir par des élections mais refuser de quitter le pouvoir en violant la charte fondamentale du pays. Donnant ainsi lieu à un coup d’état constitutionnel. Installer le pays dans la violence durant tout son règne.
Beaucoup de chefs d’Etats africains répondent à ces caractéristiques dont les plus connus sont aujourd’hui : L’ancien Président Nigérien Mamadou Tandja arrivé au pouvoir le 24 novembre 1999, avait décidé de se présenter pour un troisième mandat alors que la constitution ne l’autorisait pas. Abdoulaye Wade, actuel Président de la République du Sénégal pourrait également se revêtir de ce manteau de « nouveau dictateur ». En effet depuis le 27 janvier 2012 le Conseil Constitutionnel du Sénégal a autorisé le président Wade à briguer un troisième mandat alors que la Constitution du pays l’interdise. Mais si aujourd’hui on retrace les douze années de pouvoir de Maitre Wade, l’on se rend compte qu’il est loin d’être un démocratique comme il se le ventait un peu partout à travers le monde. Revenant d’abord sur son accession au pouvoir en 2000, Abdoulaye Wade était élu par un électorat composé majoritairement de jeunes qui avaient décidé « d’offrir une dernière chance au vieux de 74 ans ». Car pour beaucoup de ces jeunes s’il perd encore cette élection, il ne sera jamais président de la république chose qu’il a cherchée depuis 1974. Montrant qu’il est arrivé au pouvoir par « accident » mais pas parce que ces idéaux ont convaincus l’opinion sénégalaise. Laquelle opinion a d’ailleurs toujours eu des doutes sur la crédibilité de cet homme. Une fois au pouvoir Maître Wade se dévoile à la face du monde. D’abord par des incidents diplomatiques.
A titre exemple on peut noter cet incident concernant cette intervention du nouveau Président qui dit qu’un « Burkinabé est entrain de subir en Cote d’Ivoire ce qu’un africain ne subit pas en France ». Cette déclaration a été mal accueillie en Cote d’Ivoire. Car « indigne » d’un président de la république. Autres dérives du Président Wade concerne son immixtion dans les affaires internes d’un Etat. Comme se fut le cas lorsque qu’il donnait des conseils au Président Togolais (Faure Gnassingbé) en quête de légitimé : « tu as l’appareil d’Etat avec toi, tu as l’armée, le parti et l’argent va, organise des élections, gagne- les, et le problème de ta légitimité ne se posera plus ».
Ensuite au niveau interne Maître Wade se signale de fort belle manière par :
Des passages à tabac contre toute personne qui se met devant son chemin. A titre illustratif cette attaque contre Talla Sylla leader de l’Alliance Jëf Jëf perpétrée par le régime du PDS selon la victime le 05 Octobre 2003.
Des arrestations et des emprisonnements arbitraires contre des hommes politiques et des journalistes. C’est l’exemple d’Idrissa Seck, qui fut le troisième Premier Ministre de Abdoulaye Wade après Moustapha Niass et Mame Madior Boye, qui après s’être destitué de son poste a été arrêté et emprisonné par le régime en place en Avril 2004 dans le cadre des chantiers de Thiès. Concernant les journalistes, on peut citer l’affaire Madiambal Diagne, du nom de ce journaliste arrêté et emprisonné le 09 Juillet 2004, alors qu’il exerçait ses fonctions.
Des intimidations par la violence, de la corruption et parfois des largesses inexplicables font également partie des dérives de notre « grand démocratique ». Rappelons l’Affaire Alex Segura, cet ancien représentant du FMI au Sénégal qui enfin de mandat était parti au palais pour une cérémonie d’adieux. Pour remercier M Segura de son « bon travail » il a reçu une somme de 100 000 euros (66 millions de FCFA) de la part de notre « Gorgui national ».
Enfin la plus grande caractéristique du régime de Wade, c’est aussi son absence de poursuite judiciaire à toutes ces dérives. En effet l’impunité est une des caractéristiques du Sénégal depuis l’accession d’Abdoulaye au pouvoir. Cette impunité débute d’abord par la grâce présidentielle accordée le 22 Janvier 2002 aux présumés meurtriers de Maître Babacar Séye tué le 15 Mai 1993. Alors qu’Abdoulaye Wade était arrêté par le régime socialiste au lendemain de cet assassinat. La grande question que tout le monde se pose est celle de savoir pourquoi il n’a pas élucidé cette affaire au moment ou il a tous les pouvoirs de l’Etat à sa disposition. L’autre signe en faveur de l’impunité du régime de Wade est cette loi d’amnistie adoptée le 7 Janvier 2005. Cette loi dite loi EZZAN amnistie toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises en relation avec les élections sur la période allant du 1er Janvier 1983 au 31 Décembre 2004. Parallèlement à ces deux actes il y’a beaucoup d’autres poursuites qui sont restées sans suite. Du fait du manque de volonté du régime en place mais aussi avec l’intention de toujours protéger ses partisans, lorsque ces derniers commettent des actes de vandalismes. L’acte le plus flagrant est celui commis par Farba Senghor qui a agressé des journalistes et saccagé les locaux de deux sièges de presse écrite le 17 Aout 2008. Du fait de son ancrage au PDS, Farba Senghor n’a jamais été inquiété malgré les promesses faites par le Procureur Maitre Ousmane Diagne.
Ce sont ces actes parmi tant d’autres qui qualifient aujourd’hui Abdoulaye Wade, candidat illégal à l’élection présidentielle du 26 février de dictateur dévoilé par le pouvoir.
Saïdou Baldé: Chercheur en Science Politique.Email :baldseydou@yahoo.fr
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