Le PS avertit : «Si le pays s'embrase, ceux qui sont à la tête de l’Etat, (…) seront tenus pour responsables»



La situation sociale «difficile» que vivent les Sénégalais avec ces coupures intempestives d’électricités préoccupe les Socialistes qui l’ont fait savoir au cours de leur réunion de Bureau politique d’hier.
D’ailleurs, ils avertissent le régime libéral de la résultante qui pourrait être occasionnée. «Que ceux qui, à la tête de l’Etat, du ministère de l’énergie ou de la SENELEC, gèrent la politique énergétique du Sénégal, se le tiennent pour dit, ils seront tenus pour responsables au premier chef des conséquences dommageables qui pourraient découler d’éventuels dérapages lorsque le pays se sera embrasé», ont souligné Ousmane Tanor Dieng et ses camarades dans le communiqué qui est parvenu à la rédaction de Pressafrik.com.

«Depuis plus de 10 ans, non contents d’avoir interrompu intempestivement le processus d’ouverture du capital de la SENELEC à un partenaire stratégique et mus par l’appât du gain, ils ont complètement perturbé les procédures et les circuits d’approvisionnement et de distribution des hydrocarbures», ont-ils accusé.

Ils estiment que, s’agissant de la question énergétique, c’est tout simplement le désastre avec le carburant et le gaz butane devenus hors de prix mais surtout, avec le problème des coupures de l’électricité qui atteignent maintenant des pics jamais égalés. «Pire que les délestages, les Sénégalais sont maintenant confrontés à une véritable politique de rationnement de l’électricité alors, pourtant, que les factures onéreuses plombent le budget des ménages et que le Gouvernement prétend avoir investi plus de 500 milliards de FCFA dans la SENELEC», ajoutent les Socialistes qui prédisent : «Demain, la baisse de la production nationale se fera sentir gravement sur les résultats de notre économie ». A les en croire, «pour l’heure ce qui inquiète c’est l’exaspération des populations qui sont à bout de patience. Car la récurrence des coupures, en un moment de forte chaleur, se traduit en effet par la vague de protestations spontanées qui secouent, l’une après l’autre, les localités du Sénégal ces derniers jours et menacent à chaque fois de dégénérer en révoltes populaires avec les risques de dérives et d’émeutes».

Charles Thialice SENGHOR

Jeudi 15 Juillet 2010 12:12


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