Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Sénégal
….Pour débarrasser le pays du danger que constitue Wade
Me Wade est à la fois un danger pour le pays, la nation et la République et se débarrasser de lui et de son régime, est devenu une œuvre de salubrité publique. C’est du moins ce que soutient le Parti socialiste (Ps) dans une déclaration datée du 15 décembre.
Le Parti socialiste (Ps) soutient, dans une déclaration en date du 15 décembre, que le Président Wade est « devenu aujourd’hui non seulement un problème, mais un danger public, un danger pour le pays, un danger pour la nation et un danger pour la république ». Il indexe « sa politique néfaste, nourrie aux deux mamelles jumelles de l’incompétence et de la prévarication, a installé le Sénégal dans une débâcle généralisée et compromis la pérennité de notre modèle de société».
Un danger pour le pays
D’abord un « danger pour le pays, cette terre de paix et de concorde dont l’existence en bonne intelligence, tant avec les pays de la sous-région qu’avec le reste de la communauté internationale, est périodiquement remise en cause par des jugements irresponsables et à l’emporte pièces sur les pays étrangers ». Les socialistes soutiennent que « ses propos incendiaires font planer des périls graves sur les conditions d’établissement de la diaspora sénégalaise sur leur terre d’accueil et l’expose au risque de représailles comme lors de ses déclarations sur les Burkinabé qui seraient mieux traités en France qu’en Côte d’Ivoire ».
Les camarades d’Ousmane Tanor Dieng parlent aussi de sa « diplomatie compulsive » qui « se signale dans le monde feutré des diplomates avec la délicatesse de l’éléphant dans un magasin de porcelaine et ses prises de position anarchiques dans les relations internationales, comme dans les affaires du coup d’Etat en Mauritanie, de la crise en Guinée, des problèmes entre l’Iran et l’Occident, isolent chaque jour un peu plus notre pays et ternissent son image ». Résultat des courses, il n’est pas étonnant que le prestige de la diplomatie sénégalaise d’antan, inspirée par des chefs pondérés et conduite par des professionnels chevronnés, « soit désormais chahuté et snobé par la mise à l’écart de notre pays des efforts de maintien ou de rétablissement de la paix dans les zones sous tension de l’Afrique occidentale ».
…. un danger pour la nation
Ensuite Me Wade est un « danger pour la nation, « ce commun vouloir de vie commune », dont la consolidation est remise en cause par un « cléricalisme confrérique » de mauvais aloi »
Pour les socialistes ce danger se manifeste par « la division de confréries, la stigmatisation des communautés religieuses ou de leurs chefs, l’agression des familles traditionnelles dans leur fonctionnement intrinsèque, l’instrumentalisation du conflit en Casamance avec, à la clé, la recrudescence de la violence et des règlements de compte meurtriers, la déstabilisation du mouvement syndical avec l’incendie de la Bourse du Travail suivi de mort d’homme, l’ingérence flagrante dans les affaires internes des formations politiques ; rien n’est négligé pour disloquer le tissu social et mettre en péril la cohésion nationale ».
…un danger pour la République
Enfin, le Président Wade, selon le Ps, « danger pour la république, dont la constitution est outrageusement et régulièrement tripatouillée, les institutions dévoyées et mises en coupe réglée et les citoyens opprimés pour la gloriole d’un homme ivre de pouvoir et déterminé à saper les fondements mêmes de la république pour asseoir les bases de la perpétuation dynastique de son régime »
Le hold-up électoral
Par ailleurs, le Ps soutient que Me Wade se « prépare à perpétrer un hold-up électoral, et pour ce faire, il n’a pas hésité à obtenir, par l’intimidation et la menace, la démission du président de la CENA qui a enfin révélé le mystère de la mascarade électorale de février 2007 ». Il ajoute : « à présent, rétif à tout audit du fichier électoral qui priverait son actuel mandat de la moindre apparence de légitimité, il essaye, avec la complicité d’une administration électorale aux ordres, de procéder, en force, à des modifications scélérates de la loi électorale pour mieux garantir la réussite de son forfait ». Mais, il s’agit maintenant, de l’avis des socialistes, de savoir si les Sénégalais vont permettre que « ces funestes perspectives pour le devenir de notre pays et l’avenir de leurs enfants puissent être placés sous ces sombres auspices ». Car, « s’ils ne le veulent pas, ils ne l’accepteront pas et consentiront alors les sacrifices nécessaires afin d’éradiquer la gangrène qui se propage depuis le sommet de l’Etat, hypothèque notre république démocratique et la stabilité de notre pays », souligne la même source.
Débarrasser le pays de Wade
Ainsi, le Parti Socialiste, « conscient de la gravité de l’heure et des périls qui nous guettent, renouvelle à ses alliés au sein de la coalition Bennoo Siggil Senegaal et, au-delà, à tous ses partenaires dans le cadre des Assises nationales et à l’ensemble du peuple sénégalais son total dévouement à l’œuvre de salubrité publique qui consiste à débarrasser le Sénégal de Abdoulaye Wade et de son système ».
Pour les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, « ce combat passe par la mise en œuvre des recommandations de la Cena, l’audit informatique et physique du fichier et plus généralement la fiabilisation du processus électoral, afin d’empêcher que, par la fraude, Abdoulaye Wade et son régime n’imposent à notre pays une chape de plomb »