En eau de boudin. Le Real n’a pas seulement manqué sa dernière occasion de remporter un trophée cette saison. Sa finale de la Coupe d’Espagne perdue face à l’Atletico (1-2 a.p.) s’est achevée dans un climat de tension palpable, symbolisé par les expulsions de Mourinho (77e) et Cristiano Ronaldo (114e), mais aussi par une bagarre générale entre les deux bancs de touche. Après avoir échoué en Liga, puis en Ligue des champions, voilà les Merengue définitivement bredouilles. Au regard des occasions qu’ils se sont procurés durant le temps réglementaire, ils nourriront certainement beaucoup de regrets.
A la décharge des Merengue, ils n’ont pas été aidés dans leur entreprise par la réussite. A trois reprises, Özil (42e), Benzema (61e), puis Cristiano Ronaldo (68e) ont touché les montants de Thibaut Courtois. L’unique raison de cette nouvelle désillusion ? Ce serait oublier la manière dont Cristiano Ronaldo et ses équipiers ont inexplicablement reculé après l’ouverture du score du Portugais (8e). Oublier aussi leur incapacité à maîtriser leurs nerfs. Oublier, enfin, la discipline des joueurs de Diego Simeone. S’ils ont connu une mise en route délicate, les Rojiblancos n’ont jamais dévié de leur plan initial. Ils ont tenté tant bien que mal de minimiser les espaces laissés au Real, tout en profitant du moindre contre pour porter le danger sur le but de Diego Lopez. La classe de Falcao et la passivité de la défense merengue ont fait le reste.
Après avoir éliminé deux joueurs du Real, l’attaquant colombien a d’abord permis à Diego Costa d’égaliser d’une superbe ouverture en profondeur (35e). Sur un corner, alors que la nervosité avait gagné les rangs du Real depuis plusieurs minutes, Miranda a ensuite scellé le score dès l’entame de la prolongation. A la réception d’un corner de Koke, le défenseur brésilien s’est montré plus prompt que son vis-à-vis pour tromper Diego Lopez de la tête (98e). Malgré une dernière occasion d’Özil sauvée par Courtois (108e) et l’expulsion anecdotique de Gaby (120e+2), c’est une nouvelle pierre dans le jardin des désillusions merengue.