C’est tout d’abord au Parlement - dont l’une des façades, criblée d’impacts a été préservée depuis les combats de 1994 - qu’une statue en béton armé représentant les soldats du FPR « libérant le Rwanda » a été inaugurée. Parmi les officiels, James Kabarebe, le ministre rwandais de la Défense se souvient de cette journée du 4 juillet 1994.
« Nous nous étions battus pendant trois mois, nous étions totalement épuisés, a déclaré James Kabarebe. La situation dans la ville ici était catastrophique, des corps sans vie jonchaient les rues. Oui, nous avions stoppé le génocide, mais il y avait tellement de conséquences laissés par le génocide. »
Plus tard, au stade national Amahoro vont se succéder chants, danses et défilés militaires. L’armée rwandaise tout comme le président rwandais ont été mis à l’honneur.
Paul Kagame a passé en revue ses troupes avant de prononcer un discours : « Aujourd'hui, les forces de sécurité du Rwanda se donnent sans réserve pour protéger l'ordre constitutionnel qui est le notre dans un partenariat intime avec le peuple. Notre lutte nous l'a bien appris, la confiance du peuple reste le fondement véritable dans la construction d'une nation. »
Si le président rwandais est de plus en plus critiqué sur la scène internationale, avec cette cérémonie, qui marque aussi la fin de la période de deuil national, Paul Kagame a voulu démontrer qu’il tient toujours aussi fermement les rênes du pays.
Source : Rfi.fr