« C’est une situation très dure à laquelle nous faisons face. […] Le Rwanda est jugé et rendu responsable pour les erreurs des autres » ; c’est ce qu’a dénoncé hier le président Paul Kagame face à un parterre de parlementaires, de haut responsables rwandais et de diplomates.
« Des déclarations sont faites sur nous à propos d’enfants soldats en RDC et la RDC n’est pas concernée par ça, nous sommes jugés à leur place », a-t-il poursuivi. Kinshasa a bénéficié d’exemptions à la fameuse loi américaine sur les enfants soldats en vertu de laquelle le Rwanda est sanctionné. « Je ne comprends pas pourquoi le Rwanda est traité […] avec autant d’injustice», a-t-il encore estimé.
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Et pour le président Paul Kagame, ce genre de traitement bénéficie à ceux qu’il nomme les ennemis du Rwanda, ces « assassins » dit-il, « qui vivent en RDC [ou] en Afrique du Sud », qui « jettent des grenades à Kigali et tuent nos enfants ». Une allusion aux dissidents rwandais en exil et aux Forces démocratiques de libération du Rwanda, les FDLR, que Kigali rend responsables des séries d’attaques à la grenade sur son territoire depuis 2010.
Maintes fois applaudi, le président rwandais a appelé les parlementaires et toute la population à travailler encore plus dur en cette période difficile, les assurant cependant que « l’esprit du Rwanda » demeurait intact.