Le Sénégal, une cible potentielle pour les islamistes du nord du Mali ?



Après avoir chassé l’armée malienne et les Touaregs du Mouvement de libération nationale de l’Azawad, les Islamistes d’Ançar Dine règnent en maitre dans le nord du Mali. L’appétit venant en mangeant, ils promettent de propager leur influence dans tout le Mali. Le Sénégal, pays frontalier du Mali est-il à l’abri de la menace des terroristes ? Les chefs des Islamistes ne cachent pas leurs ambitions de toucher toute l’Afrique. « Nous visons toute l’Afrique, les Etats-Unis, l’Europe, du nord au sud de l’Ouest à l’Est » a déclaré un haut responsable des Islamistes interrogé par nos confrères de France 24.

Les Islamiques semblent avoir comme bréviaire l’application de la charia. « Nous voulons propager l’Islam partout. La plupart des maliens sont des musulmans, on va les aider, on va les ordonner leur mode de vie », a ajouté le chef des Islamistes.

S’ils pensent à toute l’Afrique, les Islamistes ne semblent pas ne pas avoir le Sénégal en ligne de mire, même si le pays de la Téranga n’est pas encore cité de manière explicite comme étant l’un des Etats cibles. Pays musulman à 90%, le Sénégal voue une très grande considération pour ses illustres figures qui ont contribué à propager l’Islam dans le pays : Cheikh Ahmadou Bamba, El-Hadji Malick Sy, Abdoulaye Niasse, Seydina Limamoulaye. La liste est loin d’être exhaustive. Les mausolées de ces illustres figures de l’Islam accueillent de nombreux fidèles. Ces guides sont de véritables régulateurs sociaux au Sénégal. Tout comme les érudits de l’Islam dont les tombeaux sont aujourd’hui profanés par les Islamistes.

Cela montre que la menace des Islamistes semble réelle. Les autorités sénégalaises comprennent visiblement cela. « Aucun pays africain ne peut à lui seul faire face au terrorisme », a récemment déclaré le président de la République, Macky Sall lors d’un séjour en France. C’est pourquoi les autorités sénégalaises se sont jointes à la mobilisation ouest africaine pour libérer le nord du Mali. Les forces de sécurité du pays sont également sur le qui-vive. Cela s’illustre par l’interpellation puis la libération, il y a quelques jours de cela à Dagana de personnes suspectées d’appartenir à des réseaux islamistes.

Issa NDIAYE

Jeudi 12 Juillet 2012 15:15


Dans la même rubrique :