Dans leur rapport publié mardi, des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) dénonçaient des « violations des droits de l’homme généralisées », s'appuyant sur le témoignage de 115 victimes et témoins dans l'Etat septentrional d'Unité, un des plus touchés par la guerre civile. L'armée sud-soudanaise (SPLA) a lancé en avril une vaste offensive contre les forces rebelles emmenées par l’ex-président Riek Machar dans le département de Mayom, qui était une zone pétrolifère majeure avant d'être détruite dans les combats.
Mais le colonel Philip Aguer, porte-parole de l’armée du Soudan du Sud, a néanmoins des doutes sur la crédibilité du rapport onusien.
Nous avons des doutes sur la crédibilité des témoins cités dans le rapport, car ce sont des gens de l’opposition et du groupe rebelle de Riek Machar, et bien sûr ces gens diront toujours du mal du gouvernement et de l’armée. Cela dit, nous sommes favorables à une enquête conjointe avec l’ONU pour établir la vérité et si ces allégations concernant certains membres de l’armée sont confirmées, alors ils seront traduits devant un tribunal militaire.
Colonel Philip AguerPorte-parole de l’armée du Soudan du Sud06/07/2015 - par Nicolas ChampeauxÉcouter