Même si cela fait dix ans qu'il n'y a pas eu d'exécution de prisonniers condamnés à la peine capitale, le Tchad est régulièrement indexé dans les forums internationaux comme faisant partie des pays qui pratiquent la peine de mort.
Le gouvernement qui s'était engagé à l'abolir en signant un moratoire vient de l'introduire dans son code au grand soulagement des défenseurs des droits humains. Dézoumbé Passalet Daniel, président de l'organisation Droits de l'homme sans frontières, se réjouit de cette nouvelle : « La disuasion recherchée à travers l'exécution publique des condamnées à mort ne produit pas ses effets. Si le gouvernement entend raison, cela est une très bonne chose pour nous. »
Répression de l'homosexualité
Deuxième changement, la répression de l'homosexualité. L'ancien code n'était pas assez explicite. Cette fois-ci, l'homosexualité est fortement réprimée et le défenseur des droits humain dit comprendre la logique du gouvernement. « Il faut se dire que le moment n'est pas encore venu parce qu'on est obligé de tenir compte du Tchad qui est fortement religieux » poursuit Dézoumbé Passalet Daniel.
Au gouvernement, on explique que c'est surtout pour protéger la famille et se conformer à la société tchadienne que ces dispositions ont été introduites.