Deux millions de personnes au Tchad, soit 18% de la population, sont "en situation d'insécurité alimentaire", selon un haut responsable de l'Onu à N'Djamena, en appelant à un plan d'urgence "pour éviter le pire".
"La situation alimentaire et nutritionnelle est aiguë. Deux millions de personnes soit 18% de la population est en situation d'insécurité alimentaire", a déclaré Michele Falavigna, coordonnateur résident de l'ONU et coordonnateur de l'action humanitaire pour le Tchad lors d'un point de presse.
"Cette situation touche la région du Kanem (ouest), le Lac Barh El Ghazel (centre-ouest), le Guera (centre-sud), le Batha (centre)", a dit M. Falavigna.
Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Jean Luc Siblot, a estimé "à 34% le déficit céréalier de la campagne agricole 2009-2010" soit 80.000 tonnes.
Par ailleurs, "le nombre des enfants malnutris est en train de croître de façon exponentielle", a ajouté M. Siblot, pour lequel ces données illustrent "toute la gravité de la crise dans la bande sahélienne".
"Il faut mettre rapidement en place un plan d'urgence pour éviter le pire. (...) Jetons nos forces maintenant dans la bataille pour pouvoir gagner cette guerre" pour l'alimentation, a-t-il lancé.
Face à cette situation d'urgence, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a débloqué environ quatre millions de dollars (plus de 2,9 millions d'euros), d'après une responsable, Ute Kollies.
Les responsables des organisations onusiennes avaient tenu jeudi matin avec les autorités tchadiennes une réunion consacrée à cette situation.
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