Soldats tchadiens à Kidal, le 7 février 2013.
Près de 56,7 milliards de francs Cfa : c'est le coût de l'intervention tchadienne dans le nord du Mali jusqu'ici. Un chiffre donné lundi 15 avril par le Premier ministre, Joseph Djimrangar Dadnadji, dans un discours devant les députés.
Cette somme a été jusqu'à maintenant prise en charge par le gouvernement. Le Tchad a pourtant rejoint la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force militaire ouest-africaine soutenue par l'ONU. Mais comme l'a justement souligné le Premier ministre, ce n'est pas une force de maintien de la paix.
Il existe tout de même un mécanisme de remboursement : Ndjamena a d'ailleurs rédigé un mémorandum d'entente pour obtenir de l'argent du fonds fiduciaire mis en place par l'ONU, fonds alimenté par des contributions volontaires. Et c’est là que le bât blesse. Des annonces de contributions ont bien été faites au cours d'un sommet d'Addis-Abeba en janvier, mais l'argent arrive au compte-gouttes. Cette annonce des autorités tchadiennes vise sans doute à réveiller la communauté internationale.
Partir pour mieux revenir donc, sous mandat onusien où les contributions des Etats et des Institutions ne sont plus volontaires, mais automatiques. L'intervention tchadienne serait alors prise en charge à cent pour cent. Mais pour cela, il faut une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Et si elle est votée suffisamment vite, les troupes tchadiennes n'auront pas eu le temps de se retirer : elles n'auront plus qu'à changer d'uniformes.
Un coût élevé, selon les députés
Le vote du retrait n’aura en tout cas pas posé problème aux députés tchadiens. A 167 voix pour et une contre, ils ont demandé au gouvernement de retirer les troupes dans un « délai raisonnable ». Ils avaient cependant beaucoup d’autres questions à poser à Dadnadji Djimrangar.
Avant le vote des élus, ce dernier est revenu sur le bilan des pertes dans les rangs de l'armée tchadienne au Mali, un lourd tribut de 36 morts et 74 blessés. Un coût humain et financier de l’intervention qui reste en travers de la gorge des élus tchadiens.
« Certes, la cause est noble », concède le député Rhakis Saleh. « Mais les centaines de milliards engagés dans cette guerre auraient solutionné beaucoup de problèmes que nous, Tchadiens, vivons tous les jours. »
Les députés avaient beaucoup d’autres préoccupations, notamment la prise en charge des familles de soldats morts au front et des blessés de tous les théâtres d'opérations, et pas seulement au Mali. Les conséquences sécuritaires au Tchad de cette intervention et le danger islamiste se trouvaient aussi au cœur des discussions. Le retrait en lui-même, en revanche, n'a pas fait débat.
Source : Rfi.fr
Cette somme a été jusqu'à maintenant prise en charge par le gouvernement. Le Tchad a pourtant rejoint la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force militaire ouest-africaine soutenue par l'ONU. Mais comme l'a justement souligné le Premier ministre, ce n'est pas une force de maintien de la paix.
Il existe tout de même un mécanisme de remboursement : Ndjamena a d'ailleurs rédigé un mémorandum d'entente pour obtenir de l'argent du fonds fiduciaire mis en place par l'ONU, fonds alimenté par des contributions volontaires. Et c’est là que le bât blesse. Des annonces de contributions ont bien été faites au cours d'un sommet d'Addis-Abeba en janvier, mais l'argent arrive au compte-gouttes. Cette annonce des autorités tchadiennes vise sans doute à réveiller la communauté internationale.
Partir pour mieux revenir donc, sous mandat onusien où les contributions des Etats et des Institutions ne sont plus volontaires, mais automatiques. L'intervention tchadienne serait alors prise en charge à cent pour cent. Mais pour cela, il faut une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Et si elle est votée suffisamment vite, les troupes tchadiennes n'auront pas eu le temps de se retirer : elles n'auront plus qu'à changer d'uniformes.
Un coût élevé, selon les députés
Le vote du retrait n’aura en tout cas pas posé problème aux députés tchadiens. A 167 voix pour et une contre, ils ont demandé au gouvernement de retirer les troupes dans un « délai raisonnable ». Ils avaient cependant beaucoup d’autres questions à poser à Dadnadji Djimrangar.
Avant le vote des élus, ce dernier est revenu sur le bilan des pertes dans les rangs de l'armée tchadienne au Mali, un lourd tribut de 36 morts et 74 blessés. Un coût humain et financier de l’intervention qui reste en travers de la gorge des élus tchadiens.
« Certes, la cause est noble », concède le député Rhakis Saleh. « Mais les centaines de milliards engagés dans cette guerre auraient solutionné beaucoup de problèmes que nous, Tchadiens, vivons tous les jours. »
Les députés avaient beaucoup d’autres préoccupations, notamment la prise en charge des familles de soldats morts au front et des blessés de tous les théâtres d'opérations, et pas seulement au Mali. Les conséquences sécuritaires au Tchad de cette intervention et le danger islamiste se trouvaient aussi au cœur des discussions. Le retrait en lui-même, en revanche, n'a pas fait débat.
Source : Rfi.fr